Pour les propriétaires, l’année 2025 ne commencera pas sous les meilleurs auspices. Une hausse de la taxe foncière est bel et bien actée, et des milliers de ménages risquent de le constater amèrement lors de la réception de leur avis d’imposition. Mais contrairement à certaines rumeurs, cette augmentation ne provient pas d’un changement fondamental de méthode de calcul.
Des bases d’imposition automatiquement relevées
Chaque année, les bases servant à calculer la taxe foncière sont revalorisées en fonction de l’inflation. En 2025, cette revalorisation automatique est fixée à +1,7 %, conformément à l’indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH). Ce mécanisme est inscrit dans la loi de finances et concerne tous les propriétaires, qu’il s’agisse de logements anciens ou récents.
Cette hausse, bien que modérée, s’applique de manière nationale. Elle vient alourdir la facture sans que le bien ait nécessairement subi de transformation ou d’extension.
Des décisions locales qui peuvent alourdir la note
À cette hausse automatique s’ajoute un autre facteur, souvent plus décisif : les hausses votées par les communes elles-mêmes. En 2024 déjà, de nombreuses municipalités avaient décidé d’augmenter leur taux d’imposition local. Et selon les premières annonces du ministère de l’Économie, cette tendance se poursuit en 2025.
Résultat : dans certaines villes, la hausse globale peut dépasser les +5 %, voire davantage. Les grandes agglomérations et les communes en zone tendue sont particulièrement concernées.
Qui sera le plus touché ?
L’impact de cette augmentation dépendra du type de bien, de sa localisation et des choix de la commune. Voici les profils les plus exposés :
- Les propriétaires de résidences secondaires, notamment dans les zones touristiques ;
- Les logements récemment rénovés ou agrandis, qui peuvent faire l’objet d’une révision individuelle ;
- Les propriétaires dans les grandes villes, où les taux locaux sont déjà élevés ;
- Les contribuables ayant acquis un bien récemment, avec une base de calcul plus actualisée.
En revanche, aucune règle ne prévoit une hausse de la taxe foncière liée à la présence d’une terrasse ou d’un balcon, comme certains sites ont pu le laisser entendre.
Pas de révolution fiscale en 2025… mais une pression croissante
Contrairement à ce que certains ont pu croire, la taxe foncière n’est pas encore calculée en fonction des loyers réels. Une révision générale des valeurs locatives est bien prévue, mais elle n’entrera en vigueur qu’en 2028. D’ici là, le système actuel basé sur des estimations revalorisées reste en place.