Parents, grands-parents : ce transfert d’argent est désormais dans le viseur des banques

virement grand-mère

C’est une découverte brutale pour de nombreuses familles : les banques bloquent désormais les virements vers les livrets A ou livrets jeunes des petits-enfants. Une mesure qui choque, surtout quand il s’agit de simples gestes d’amour. Alors, que cache cette interdiction soudaine ? Et surtout, comment continuer à aider ses petits-enfants sans enfreindre les règles bancaires ?

Un virement devenu suspect

Il y a encore peu de temps, verser de l’argent sur le livret de son petit-fils ou de sa petite-fille ne posait aucun problème. Mais aujourd’hui, certaines banques bloquent systématiquement ces opérations. En cause ? Un retour strict à la réglementation : selon la loi, seuls le titulaire du compte ou ses représentants légaux peuvent alimenter un livret d’épargne.

Les grands-parents, même bien intentionnés, se retrouvent donc exclus de ce circuit s’ils n’agissent pas via les bons canaux. Et ce durcissement ne vient pas de nulle part.

Une pression réglementaire et fiscale croissante

Derrière ce blocage, il y a la volonté des autorités de prévenir les fraudes, notamment les dons dissimulés ou les tentatives de blanchiment. Avec l’évolution des outils de surveillance financière, les virements inhabituels sont davantage scrutés. Et les livrets, à l’origine conçus pour une épargne personnelle et limitée, ne sont pas faits pour accueillir des flux entrants réguliers et externes.

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Autre point : la directive européenne DSP2, qui régit les opérations bancaires numériques, n’accorde pas les mêmes garanties de sécurité aux livrets qu’aux comptes courants. Un virement vers un livret n’est donc ni protégé ni recommandé.

Que peuvent faire les grands-parents désormais ?

Heureusement, il existe plusieurs solutions pour continuer à transmettre, sans se heurter aux restrictions :

  • Passer par les parents : Le grand-parent peut virer les fonds au parent de l’enfant, qui les déposera ensuite sur le livret. En cas de montants importants, une déclaration fiscale peut toutefois s’imposer.
  • Utiliser un chèque : Bien que de plus en plus rare, le chèque peut toujours être encaissé sur le livret, à condition d’être déposé par un représentant légal du mineur.
  • Ouvrir un compte à son nom : Certains optent pour un compte épargne personnel, dédié à leur petit-enfant. Ce compte sera ensuite transmis plus tard via un don ou une succession officielle.
  • Choisir une carte prépayée : De nombreuses banques proposent des cartes rechargeables pour mineurs, faciles à alimenter et à utiliser sous contrôle parental.
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Un changement discret, mais lourd de conséquences

Ce nouveau blocage, encore peu connu, modifie en profondeur la manière dont les familles peuvent transmettre de l’argent aux plus jeunes. Un simple virement familial peut désormais être perçu comme suspect, voire interdit.

Dans ce contexte, mieux vaut se renseigner auprès de sa banque ou d’un conseiller juridique pour agir en toute conformité. Car si l’intention reste belle, la forme, elle, ne pardonne plus.

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