Après avoir déjà fortement progressé en 2022 et 2023, elle va aussi augmenter l’an prochain.
L’inflation est connue
L’INSSE a dévoilé les chiffres définitifs de l’inflation sur un an. Et ils ne sont pas bons. Les prix à la consommation ont ainsi progressé de 3,9 % sur un an en novembre, un chiffre qui fait aussi référence pour la revalorisation des valeurs cadastrales.
Votre taxe foncière augmentera donc de 3,9 % l’an prochain sauf si votre commune joue sur les taux. Le fisc part de la valeur cadastrale d’un bien immobilier, une valeur locative théorique liée au niveau de la valeur et du confort du bien et applique ensuite plusieurs taux d’imposition (celui de la commune et de l’intercommunalité, sachant que le taux du département est désormais intégré à celui de la commune). Il existe des exonérations ou des réductions du montant selon l’âge du contribuable, d’un handicap ou des revenus.
Des hausses continues
Depuis 2018, ces valeurs cadastrales sont majorées en fonction de l’évolution de « l’indice des prix à la consommation harmonisée du mois de novembre de l’année précédente », précise le Code des impôts. La taxe foncière va encore progresser en 2024, après avoir été en hausse de 2,2% en 2019, de 1,2% en 2020, de 0,2% en 2021, mais surtout de 3,4% en 2022 et 7,1 % en 2023, du jamais vu depuis 1986.
« Les propriétaires sont méprisés, abandonnés, et aujourd’hui, c’est la colère qui succède au découragement », clame l’Union nationale des propriétaires immobiliers (UNPI). En outre, des communes ont alourdi la note comme Anne Hidalgo à Paris avec + 59 % en 2023 !
La hausse précise de la taxe sera connue le 15 avril prochain pour 2024 et rien n’interdit aux communes d’ajuster à la baisse le taux, mais cela ne se constate que peu dans la pratique.