Depuis le début de 2023, les crédits immobiliers sont de plus en plus difficiles à obtenir. Les achats de biens sont en berne, entraînant mécaniquement une baisse des prix.
1. Krach immobilier ? Des délais de vente qui s’allongent
L’immobilier se contracte un peu partout en France, sous l’effet de la raréfaction des acheteurs. Les logements, du coup, peinent à trouver preneur. Finira-t-on par assister à un krach ? Interrogé par Franceinfo, un agent immobilier de Lyon explique qu’un appartement affiché à 230.000 € est en vente depuis plusieurs mois.
Pourtant, à un tarif au-dessous du marché : « Cet appartement, situé à la Croix-Rouge, se serait vendu dans l’après-midi auparavant et là ça fait huit mois qu’on attend une proposition ».
2. Krach immobilier ? Des taux qui remontent
Autre phénomène en ce début 2023, des hausses vertigineuses des taux d’intérêt, en corrélation avec la remontée des taux des banques centrales, auxquelles les établissements bancaires empruntent eux-mêmes. Matthieu Morillon, courtier en prêt immobilier, toujours interrogé par Franceinfo, détaille : « On est passé de 1,5 % sur 25 ans à 3,5 % aujourd’hui. Ce qui entraîne une baisse de pouvoir d’achat des clients de l’ordre de 20 à 25 % ».
3. Krach immobilier ? Un marché qui se réajuste
Avec ces délais de vente qui s’allongent et des acheteurs qui se font de plus en plus rares, des cabinets d’étude comme Xerfi, anticipent même un recul des ventes de 10 % à 15 % pour 2023. Face caméra, un expert, Henry Buzy-Cazaux, tempère.
Président de l’Institut du management des services immobiliers, il préfère parler de réajustement, plutôt que de krach : « Il n’y a pas d’effondrement, l’effondrement ce serait de l’ordre de 30 % sur des marchés qui ont flambé sans raison. Cela n’est pas le cas dans notre pays ». Les années record de hausses en France semblent, en tout cas, bel et bien derrière nous.