Visa, Mastercard : vers une hausse des frais ?

MasterCard, Visa @Adobe

Les deux plus grands réseaux de cartes bancaires ont annoncé une augmentation de leur tarification auprès des commerçants. Quel impact pour les particuliers ?

Cartes bancaires : des hausses aux Etats-Unis ?

Visa et Mastercard s’engouffrent dans la spirale inflationniste : les deux réseaux géants mondiaux ont prévu des augmentations auprès des commerçants entre octobre 2023 et avril 2024, selon des sources proches du dossier auprès du Wall Street Journal. Cette information concerne pour l’instant que le marché américain et rien n’a été décidé pour l’Europe. Mais les spécialistes s’accordent à dire que les deux grands groupes Visa et Mastercard pourraient faire de même sur le vieux continent. En attendant, les commerçants s’inquiètent car depuis le Covid-19 les consommateurs ont massivement acheté en ligne et cette hausse des frais pourrait avoir un impact significatif sur la marge des commerçants.

Du côté des fabricants des cartes bleues, le silence est pour l’instant de mise : un porte-parole de Mastercard a qualifié ces informations de future hausse d’« incorrecte », tout en précisant qu’il n’y avait aucun changement dans les taux d’interchange de Mastercard. Visa n’a pas répondu aux demandes, laissant les commerçants dans l’incertitude sans préciser la portée exacte de ces hausses.

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Cartes bancaires : explosion des achats à ditance

Précisons que la commission d’interchange est le montant qu’un commerçant paie à la banque émettrice de la carte chaque fois qu’un consommateur glisse sa carte dans l’appareil et réalise une transaction. Les augmentations des frais que les commerçants paient aux émetteurs de cartes sont généralement répercutées sur les consommateurs, ont déjà déclaré les autorités de régulation. La majorité de ces augmentations concernent les achats en ligne.

Les commerçants pourraient payer 502 millions de dollars supplémentaires par an en raison de ces hausses. Plus de la moitié de ces revenus proviendront des frais de réseau, le reste étant issu des frais d’interchange, également appelés « frais de glissement ». Des taxes que les commerçants paient lorsque les consommateurs utilisent leurs cartes de crédit.

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