Dans le cadre de négociations avec les syndicats de médecins généralistes, l’Assurance maladie vient de faire de nouvelles propositions. Une « consultation longue » pourrait être créée. On vous en dévoile les détails.
Un long bras de fer
C’est un bras de fer qui dure depuis de longs mois entre l’Assurance Maladie et les médecins généralistes. Si l’institution veut maintenir les dépenses publiques à flot, les professionnels de santé veulent des mesures fortes pour redonner de l’attractivité à leur métier.
La principale réclamation des médecins généralistes est la hausse du tarif de la consultation qu’ils voudraient voir passer à 50 €. Mais l’Assurance maladie s’est prononcée pour une hausse limitée de la consultation à 30 € (actuellement de 26,50 €), dans le courant de l’année 2024.
Tout le monde pourrait tomber d’accord autour d’une nouvelle forme de consultation.
Pression des syndicats
Alors que plusieurs syndicats de médecins libéraux font pression, la Cnam (Caisse nationale d’assurance maladie) propose une “consultation longue” du médecin traitant à un tarif de 60 €. Elle serait limitée aux personnes âgées et aux personnes handicapées.
Mais cette consultation longue ne pourrait se tenir qu’une fois par an.
Quatre cas ciblés
Quatre cas sont envisagés pour cette nouvelle forme de consultation qui pourrait impacter les personnes de plus de 80 ans et certaines personnes handicapées :
- Lorsque le patient sort d’un séjour à l’hôpital, dans un délai de 30 jours.
- Pour les patients prenant plus de 10 médicaments régulièrement, la révision et la vérification de leurs ordonnances entrerait dans cette nouvelle consultation.
- Pour obtenir l’Allocation personnalisée d’autonomie (APA).
- Enfin, lors d’une consultation avec une infirmière de pratique avancée (IPA).
De plus, il est également envisagé de majorer les tarifs des consultations la nuit et les jours fériés
Déjà la « version finale ? »
Ces réformes ont de nombreuses chances de se voir concrétiser, Thomas Fatôme, directeur général de l’Assurance maladie, estimant même qu’« on n’est pas loin d’une copie qui a une tête de version finale ».