Cette hausse en entraîne d’autres, pour combler le déficit de la Sécurité sociale.
Faire face à la dégradation des comptes
La mesure était attendue depuis que le gouvernement avait annoncé en janvier dernier des mesures pour faire face à la dégradation des comptes de la Sécurité sociale.
La pilule va avoir du mal à passer. Le reste à payer sur les médicaments pour les patients passera de 50 centimes à 1 euro le 31 mars 2024. Autre mauvaise nouvelle, le transport sanitaire est aussi doublé : elle passe ainsi de 2 € à 4 €, là aussi à partir du 31 mars, selon le Journal official.
Encore un doublement pour la « participation forfaitaire » sur les consultations et actes médicaux qui grimpe à 2 €. À l’exception de ceux réalisés lors d’une hospitalisation. Cela concerne aussi les examens et analyses de biologie médicale. Cette dernière mesure est déjà entrée en vigueur depuis le 18 février 2024.
Pour que les patients atteints d’affections longue durée, le gouvernement maintient à 50 € chacun des deux plafonds annuels pour les franchises et pour les participations forfaitaires.
« Je n’ai pas le sentiment qu’on fait un crime terrible »
Les franchises et remboursements forfaitaires ne sont applicables « aux mineurs, aux femmes qui bénéficient de l’assurance maternité » et « aux bénéficiaires de la complémentaire santé solidaire » avec des revenus particulièrement modestes.
Pour Emmanuel Macron, “au moment où je vois ce que nos compatriotes peuvent dépenser pour des forfaits téléphoniques, la vie quotidienne, se dire qu’on va passer de 0,50 à 1 euro pour une boîte de médicament, je n’ai pas le sentiment qu’on fait un crime terrible“.
Selon les projections du gouvernement, lors du débat du budget de la Santé 2024, la mesure devrait permettre d’économiser 800 millions pour les caisses de la Sécurité sociale.