Impôts 2025 : Les automobilistes face à une hausse insoupçonnée

case declaration impot

Chaque jour, des millions de Français prennent leur voiture, leur moto ou leur scooter pour se rendre au travail. Cette routine quotidienne, qui semble anodine, pourrait pourtant leur coûter cher lors de leur prochaine déclaration de revenus. En effet, un dispositif fiscal méconnu, le barème kilométrique, risque de jouer en leur défaveur cette année.

Barème kilométrique : un avantage fiscal menacé

Depuis de nombreuses années, les automobilistes qui utilisent leur véhicule à des fins professionnelles peuvent bénéficier d’un allègement fiscal en optant pour la déclaration des frais réels. Ce choix permet de déduire des impôts les dépenses liées à l’utilisation du véhicule : carburant, entretien, assurance… Un coup de pouce financier non négligeable qui profite à environ 5,5 millions de contribuables chaque année.

Pour cela, les salariés doivent remplir les cases 1AK à 1DK de leur déclaration de revenus et renoncer à la déduction forfaitaire de 10 % prévue par défaut. Cette option devient intéressante lorsque les frais professionnels excèdent ce seuil. Mais cette année, un détail risque de faire toute la différence.

Découvrez aussi :  Permis de conduire : la visite médicale obligatoire tous les 15 ans non validée par le Parlement européen

Le gel du barème kilométrique : une hausse d’impôt déguisée

En 2025, le gouvernement a décidé de maintenir le barème kilométrique au même niveau qu’en 2023. Une décision qui pourrait passer inaperçue, mais qui a un impact direct sur les finances des automobilistes. En effet, alors que les coûts d’entretien, les prix des carburants et les primes d’assurance continuent de grimper, les déductions fiscales restent figées sur les tarifs d’il y a deux ans.

Cette stagnation signifie concrètement que les frais réels déclarés ne reflètent pas l’augmentation du coût de la vie. Les contribuables déduisent donc moins que ce qu’ils dépensent réellement, ce qui augmente mécaniquement leur revenu imposable. Une réalité dont peu de conducteurs ont conscience, mais qui risque de faire grimper leur feuille d’impôt cette année.

Conducteurs : quelle stratégie adopter ?

Face à cette situation, il devient crucial de bien analyser les options fiscales disponibles. Les automobilistes ont le choix entre :

  • La déclaration des frais réels, avec le barème kilométrique, qui permet de déduire les dépenses liées à l’usage de leur véhicule.
  • La déduction forfaitaire de 10 %, qui ne nécessite aucune justification, mais peut être moins avantageuse lorsque les frais de déplacement sont élevés.
Découvrez aussi :  Autoroutes : après les augmentations, comment payer moins cher ?

Pour éviter de payer plus que nécessaire, un calcul minutieux s’impose. Comparer les deux options pourrait permettre de faire le choix le plus adapté à sa situation. Dans un contexte de hausse des prix, chaque euro compte, et une mauvaise stratégie fiscale pourrait se traduire par un impôt plus lourd.

Un risque financier pour les automobilistes

Alors que le parc automobile français compte près de 38,9 millions de véhicules, cette décision de geler le barème kilométrique pourrait affecter un grand nombre de travailleurs. Les professionnels de la route — chauffeurs de taxi, commerciaux, infirmiers à domicile, routiers — mais aussi les salariés ordinaires qui se déplacent en voiture pour aller travailler, pourraient voir leur facture fiscale s’alourdir sans même s’en rendre compte.

En 2025, une simple case oubliée ou mal remplie pourrait donc coûter cher à des millions d’automobilistes. Une vigilance accrue lors de la déclaration de revenus s’impose plus que jamais.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *