Les bonnes nouvelles fiscales pourraient bien appartenir au passé. Après deux années marquées par des remboursements d’impôts massifs, l’automne prochain pourrait rimer avec régularisation salée pour une partie des Français. En cause : une hausse inattendue des recettes de l’impôt sur le revenu, révélée par l’Insee.
Ce que révèle la dernière note de l’Insee
Dans son analyse économique de juin, l’Institut national de la statistique tire la sonnette d’alarme : l’impôt sur le revenu devrait rapporter bien plus qu’anticipé en 2025. Si cela semble être une aubaine pour l’État, à la recherche de nouvelles ressources, c’est une tout autre histoire pour les foyers fiscaux concernés.
Le mécanisme est subtil, mais implacable : les revenus ont progressé plus rapidement que le barème d’imposition, indexé sur l’inflation. Résultat : les prélèvements à la source, calculés à partir de taux parfois obsolètes, ne suffisent plus à couvrir le montant réel dû.
Des salaires en hausse… et une facture qui suit
En 2024, une part importante de la population active a vu sa rémunération évoluer positivement. Mais cet enrichissement relatif a un prix. Lors de la déclaration annuelle, le fisc recalcule le montant total dû et, dans de nombreux cas, une somme complémentaire est réclamée.
Selon les informations relayées par Le Parisien, ce phénomène pourrait toucher des millions de foyers, même si l’administration n’est pas encore en mesure de chiffrer précisément le nombre de contribuables concernés.
Comment savoir si vous allez devoir payer ?
Pas besoin d’attendre un courrier surprise : le solde à payer est indiqué à la fin de votre déclaration. Si ce montant est inférieur à 300 €, il sera prélevé en une fois, le 25 septembre 2025. En revanche, au-delà de ce seuil, le paiement sera étalé sur quatre mois : fin septembre, fin octobre, fin novembre et fin décembre.
Fini les remboursements généreux ?
L’annonce marque une rupture nette avec les années précédentes. En 2023, 15 millions de foyers avaient reçu un remboursement moyen de 844 €. En 2024, ce chiffre montait à 16 millions de remboursements pour une moyenne de 908 €.
Mais cette dynamique semble s’inverser, signe d’une reprise économique certes encourageante, mais qui fait mécaniquement grimper la facture fiscale. L’État y gagne, les ménages un peu moins.