Le crédit immobilier va voir des changements entrer en vigueur dès janvier 2024, promettant d’impacter les conditions d’emprunt de certains futurs propriétaires. Deux mesures principales, récemment promulguées, méritent une attention particulière pour les acquéreurs envisageant un prêt relais ou ayant des projets incluant des travaux conséquents.
Nouveaux horizons pour la durée des prêts
La durée maximale des emprunts immobiliers connaît une révision à la hausse pour certains cas spécifiques. Alors que la règle générale fixait jusqu’à présent une limite de 25 ans pour un crédit immobilier, une flexibilité additionnelle est accordée pour les acquisitions dans l’ancien où des travaux sont prévus. Le seuil requis pour le coût des travaux, auparavant établi à 25% du coût total de l’opération, est désormais abaissé, permettant une extension de la durée d’emprunt quand ces derniers atteignent au moins 10% du montant total. Ainsi, les projets incluant des travaux significatifs pourront bénéficier de deux années supplémentaires, portant potentiellement la durée du prêt à 27 ans.
Ponts financiers : le prêt relais réaménagé
Le prêt relais, souvent utilisé pour faire le lien entre l’achat d’un nouveau bien immobilier et la vente de l’actuel, voit également ses conditions de prise en compte modifiées. Pour les prêts relais où la quotité de financement est inférieure ou égale à 80% de la valeur du logement à vendre, une exemption est prévue dans le calcul du taux d’effort. Cette mesure exclut donc du calcul du taux d’endettement aussi bien le capital que les intérêts du prêt relais, tant que celui-ci ne dépasse pas le seuil des 80%, procurant ainsi une marge de manœuvre plus grande aux emprunteurs en transition entre deux biens immobiliers.
Ces ajustements s’inscrivent dans une volonté d’assouplissement des règles de crédit immobilier, dans un contexte ou 38 % des français renoncent à un projet immobilier à cause du coût du crédit et où devenir propriétaire demeure un enjeu central pour de nombreux ménages.