Chaque année, c’est un moment attendu par des millions de retraités du secteur privé. Le mois de novembre marque l’ajustement des pensions complémentaires versées par le régime Agirc-Arrco. Mais que faut-il réellement attendre de l’échéance de 2025 ?
Un mécanisme de revalorisation bien encadré
Depuis la signature de l’accord interprofessionnel d’octobre 2023, la formule de calcul est claire : la revalorisation annuelle des pensions dépend de l’évolution des prix à la consommation hors tabac, à laquelle s’applique un abattement automatique de 0,4 %. Cette règle vise à garantir la stabilité du régime sur le long terme, en maîtrisant les dépenses face à la conjoncture économique.
Les prévisions pour 2025 : entre calcul et incertitude
Pour 2025, l’inflation est estimée autour de 1,3 % selon les dernières données de la Banque de France. En appliquant la formule prévue, la hausse théorique des pensions serait donc de 0,9 %.
Mais cette valeur n’est pas encore définitive. Le conseil d’administration dispose d’une marge d’ajustement de ±0,4 %. C’est cette marge qui pourrait venir moduler la revalorisation finale.
Un précédent existe : en 2024, la revalorisation, prévue à 1,8 %, avait été ramenée à 1,6 %. Cette pratique pourrait se répéter, plaçant la hausse 2025 entre 0,5 % et 1,3 %, selon les arbitrages à venir.
Contexte économique : vers une inflation plus calme
Contrairement aux années précédentes marquées par une flambée des prix de l’énergie ou de l’alimentation, l’environnement économique semble plus serein en 2025. Ce ralentissement de l’inflation pèse mécaniquement sur le taux de revalorisation prévu par le régime.
Et même si la pension de base du régime général a déjà été revalorisée en janvier, le montant versé par l’Agirc-Arrco en novembre reste un complément essentiel pour de nombreux retraités.
Décision attendue à l’automne
Le taux exact de revalorisation sera arrêté à l’automne 2025, lors du prochain conseil d’administration de l’Agirc-Arrco. C’est à ce moment-là que sera déterminé le montant applicable à compter du virement du 3 novembre.
En attendant cette décision, les retraités devront s’en remettre aux prévisions économiques… et à la prudence budgétaire du régime.