Agirc-Arrco fait une mise en garde qui pourrait vous éviter de graves ennuis

L'Agirc-Arrco. @Adobe

Depuis plusieurs jours, des personnes se faisant passer pour l’Agirc-Arrco, l’organisme chargé de la retraite complémentaire des salariés du privé, contactent des retraités par téléphone, mail ou SMS. Sous couvert de vérification de dossier ou de régularisation administrative, elles cherchent à obtenir des données confidentielles, notamment bancaires. L’Agirc-Arrco met en garde face à cette vague de sollicitations frauduleuses qui touche particulièrement les personnes âgées.

Des messages inquiétants aux apparences officielles

Les témoignages se multiplient. De nombreux retraités ont récemment reçu des messages suspects, souvent bien rédigés, mentionnant une prétendue mise à jour obligatoire de leur dossier retraite. D’autres ont été appelés par des interlocuteurs affirmant représenter l’Agirc-Arrco, les pressant de transmettre coordonnées bancaires, numéro de sécurité sociale ou informations personnelles.

Certains messages laissent entendre que, sans réponse rapide, le versement de la pension pourrait être suspendu. Dans d’autres cas, les destinataires sont invités à effectuer de petites transactions, présentées comme nécessaires à la validation de leur dossier.

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L’Agirc-Arrco appelle à la vigilance

Face à cette situation préoccupante, l’Agirc-Arrco a réagi publiquement pour rappeler les bonnes pratiques. Sur son site officiel, l’organisme précise que ses agents ne demandent jamais de données bancaires ni de paiements.

« Aucun collaborateur de la Fédération ou des institutions de retraite complémentaire ne vous demandera le versement d’une somme d’argent ou les coordonnées de votre carte bancaire. »

L’Agirc-Arrco rappelle également que les conditions de ressources ne sont pas prises en compte pour le maintien des pensions :

« Le maintien de votre retraite ou de votre pension de réversion n’est pas lié au respect d’une condition de ressource. Vous n’avez pas de déclaration de ressources à envoyer à votre caisse de retraite. »

Un phénomène qui cible en priorité les retraités

Ces tentatives de tromperie visent principalement les personnes âgées, souvent moins familiarisées avec les codes de sécurité numérique et les pratiques en ligne. Leurs habitudes de communication plus traditionnelles en font des cibles privilégiées.

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D’après une estimation de la Fondation de France, environ 800 000 personnes âgées de plus de 75 ans subissent chaque année des formes d’abus de faiblesse. Un chiffre sans doute sous-évalué, car de nombreuses victimes préfèrent ne pas en parler, par peur ou par honte.

Les bons réflexes à adopter

Pour éviter d’être piégé par ce type de sollicitation, quelques précautions suffisent :

  • Ne jamais transmettre d’informations personnelles ou bancaires par téléphone ou email, quel que soit l’interlocuteur.
  • Contacter directement l’Agirc-Arrco via ses canaux de communication officiels en cas de doute.
  • Se méfier des messages urgents ou menaçants, souvent utilisés pour créer un sentiment d’urgence.
  • Parler de ces pratiques à ses proches, notamment aux personnes âgées, pour renforcer leur vigilance.

En cas de contact suspect, mieux vaut suspendre la communication et vérifier systématiquement l’authenticité de la demande. L’information et la prudence restent les meilleures protections.

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