Les taux en cause
L’an dernier, le marché immobilier tricolore a fait grise mine. Avec seulement 875.000 transactions enregistrées, la Fnaim (Fédération nationale de l’immobilier) anticipe déjà une baisse des prix en 2024.
« Ce marché a connu une décélération extrêmement brutale, la plus forte chute des ventes depuis cinquante ans », explique Loïc Cantin, président de la Fnaim. La fédération prévoit même une baisse des prix de 10 % en 2024. En un an, le marché a enregistré 240.000 ventes en moins, un phénomène qui touche toute la France.
Ce qui a été le détonateur de cette crise a été l’explosion des taux d’intérêt qui a entraîné une « capacité d’emprunt en chute de 25 % depuis janvier 2022 », a aussi détaillé Loïc Cantin.
Si les prix sont en baisse sur une majorité du territoire, ce sont particulièrement les grandes villes qui sont impactées. Notamment Paris (-7,5%) où l’on repasse sous la barre des 10.000 € le m² et en banlieue parisienne (-3,6%).
Partout des baisses
Dans les dix premières villes de Province, les prix ont baissé de 2,6 % en un an. « Les villes connaissant les plus fortes baisses sont celles qui ont connu les plus grandes hausses », relève la Fnaim.
Et cette baisse s’accompagne d’une pénurie de biens à loueur : pour 2024, la Fnaim anticipe une baisse de -5 à – 7 % des loyers, ce qui devrait prendre le relais de la baisse des volumes, un classique dans l’immobilier.