Après le Covid-19 et la guerre en Ukraine, une nouvelle menace pointe le bout de son nez…
Des prix qui vont flamber
Vous pensiez que les hausses de prix allaient marquer le pas ? Grave erreur. Car depuis plusieurs semaines, la Mer Rouge est le théâtre de vives tensions. Sur place, des actes de piraterie et des conflits armés mettent à mal le commerce mondial.
En bout de chaîne, le consommateur va voir ses factures flamber. Mauvaise nouvelle alors que l’inflation devrait commencer à baisser. Car le canal de Suez est un des passages stratégiques du commerce mondial. En effet, par cet axe transite 18 % du commerce mondial et 40 % des échanges commerciaux entre l’Asie et l’Europe.
Mais actuellement, les compagnies maritimes et les grands armateurs sont contraints de revoir les trajets de leurs navires. Au cours de ces dix derniers jours, ce ne sont pas moins que 15 % de bateaux en moins qui sont passés par le canal de Suez. Or, les itinéraires alternatifs, notamment par l’Afrique du Sud, sont beaucoup plus longs. Ce qui entraîne mécaniquement des délais de livraison plus longs et des coûts plus élevés en carburant.
Pour exemple, le coût d’expédition des marchandises depuis l’Asie vers l’Europe a triplé, passant de 2 000 à 6 000 dollars entre le 1er janvier 2024 et le 7 janvier. “Les consommateurs européens seront les premiers à ressentir les effets de cette hausse des coûts”, explique Ngozi Okonjo-Iweala, directrice générale de l’Organisation mondiale du commerce (OMC).
L’inflation renforcée
Par ricochet, la zone Euro pourrait voir son inflation augmenter de 0,5 point, atteignant 5,1 % en 2024 au lieu de 4,6 % prévus par la Banque centrale européenne (BCE). Mauvaise nouvelle alors que l’inflation vient de descendre à 3,5 % fin 2023 et doit encore baisser de 2,5 % au cours de l’année 2024.