L’automne s’annonce rude pour les propriétaires. Alors que les feuilles tomberont, les avis de taxe foncière tomberont aussi — et pour beaucoup, la surprise sera amère. Derrière un processus discret et administratif se cache en réalité une nouvelle augmentation, bien réelle, qui pèsera sur les finances de millions de foyers.
Des calculs automatiques… aux conséquences très concrètes
Chaque année, sans que les contribuables n’en soient véritablement informés, l’assiette de calcul de la taxe foncière évolue. Cette revalorisation ne relève pas d’une décision municipale mais d’un ajustement national basé sur l’inflation, via un indicateur spécifique de l’Insee : l’IPCH (indice des prix à la consommation harmonisé).
Pour 2025, ce mécanisme conduit à une hausse automatique de 1,7 % des bases fiscales. En clair : même si votre commune ne modifie rien, votre taxe augmentera.
Mais dans les faits, rares sont les villes qui n’ajoutent pas leur propre couche.
L’autre hausse, celle que votre mairie peut décider
Les communes disposent d’un outil fiscal redoutable : le taux d’imposition local. Et face à la baisse des dotations de l’État, nombreuses sont celles qui n’hésitent plus à l’augmenter. Résultat : dans certaines villes, la facture finale explose, parfois à deux chiffres.
L’an dernier, des hausses spectaculaires avaient été enregistrées dans plusieurs métropoles :
- +19,2 % à Nice
- +15,1 % à Saint-Étienne
- +14,5 % à Nancy
- +14,1 % à Annecy
Une fiscalité qui pénalise l’immobilier
Ce double effet — hausse nationale + hausse locale — vient refroidir bien des projets. Les investisseurs sont de plus en plus réticents, et certains propriétaires envisagent même de vendre pour fuir des communes devenues trop gourmandes.
À cela s’ajoute une autre mesure, moins visible mais tout aussi coûteuse : la loi de finances 2025 a validé la possibilité pour les départements d’augmenter les droits de mutation de 0,5 point. Ces frais, souvent appelés « frais de notaire », s’ajoutent au prix d’achat lors d’une acquisition. Là encore, le coût grimpe.
Que faire avant l’arrivée de l’avis ?
Les taux communaux ayant été votés au printemps, il est déjà possible de connaître l’ampleur de la hausse locale. Un passage en mairie ou une visite sur le site des impôts peut permettre d’anticiper.
Mais pour beaucoup, le choc ne viendra qu’en septembre, au moment où les avis seront disponibles en ligne ou dans les boîtes aux lettres.