Et si les virements de retraite ne tombaient plus ? Cette hypothèse glaçante, autrefois impensable, est désormais étudiée avec sérieux par la Cour des comptes. En toile de fond : une bombe budgétaire prête à exploser, menaçant le cœur même du pacte social français.
Derrière le calme apparent, la menace d’un effondrement financier
Les retraités, habitués à voir leurs pensions créditées chaque mois, pourraient bientôt vivre un choc brutal. Car ce que révèle la Cour des comptes, c’est un risque de paralysie du système de paiement des prestations sociales — retraites en tête — à partir de 2027.
Pourquoi ? Parce que la machine financière qui alimente la Sécurité sociale est sur le point de s’enrayer. Et cette fois, les rustines ne suffiront plus.
Une dette sociale qui ne cesse de gonfler
Le système fonctionne à crédit depuis des années. Mais en 2025, le déficit frôle les 22 milliards d’euros. Et ce n’est qu’un début. Les projections montrent une trajectoire en spirale : les déficits annuels se creusent, sans correction structurelle à l’horizon.
La Cades, jusque-là chargée d’absorber la dette sociale, n’a plus de marge de manœuvre. Résultat : la responsabilité retombe sur un autre acteur, l’Acoss, qui n’a ni la vocation ni les moyens de gérer une telle bombe à retardement.
L’Acoss au bord de l’asphyxie
Le rôle de l’Acoss, c’est la gestion de trésorerie à court terme, pas la stabilisation de dettes abyssales. Mais voilà : avec une dette transférée de plus en plus lourde, et un accès au financement devenu incertain, cette agence centrale pourrait se retrouver à sec dès 2027.
À sec, cela signifie quoi ? Concrètement : plus assez d’argent pour payer les retraites à temps. Les virements pourraient être repoussés, fragmentés, ou tout simplement suspendus, si le robinet se ferme temporairement.
Un compte à rebours enclenché
L’alerte de la Cour des comptes ne tombe pas dans le vide. Le gouvernement a jusqu’à la mi-juillet pour dévoiler un plan de 40 milliards d’euros d’économies. Dans les tuyaux :
- Une possible hausse de TVA déguisée sous l’étiquette « TVA sociale »
- La réduction des niches fiscales jugées inefficaces
- Des coupes dans la fonction publique
Mais ces mesures suffiront-elles à redresser une trajectoire que les magistrats financiers qualifient déjà de « hors de contrôle » ? Rien n’est moins sûr.
Que vont devenir les efforts réalisés par des personnes qui ont économisées toute leur carrière pour enrichir les retraites de base avec des retraites complémentaires et supplémentaires, contrairement à d’autres qui ont mieux profité financièrement de leur vie ? Dans le cas d’une situation financière difficile, ces dernières retraites pourraient-elles être fortement amputée
s ou supprimées ?