La réforme du versement de la pension de réversion l’an prochain va entraîner de nombreux chamboulements. Allez-vous toucher moins ?
Le Conseil d’orientation des retraites (COR) a préconisé, pour 2025, une réforme de la pension de réversion. S’il sera plus facile de la toucher l’année prochaine, son montant risque de baisser, comme l’indique le JDN dans ses colonnes : « Certains gagneront moins qu’avant ».
Il faut tout d’abord rappeler que la pension de réversion est une partie de la retraite du défunt décédé, reversée au conjoint survivant. Il faut, pour cela, avoir été marié pendant plusieurs années.
Des non-recours
Actuellement, ce ne sont pas moins de 4,4 millions de retraités qui profitent de ce dispositif. Mais il existe un taux de non-recours, estimé entre « 7,9% et 9,5% », selon la Caisse nationale d’assurance-vieillesse.
Les critères d’éligibilité dépendent, bien entendu, des régimes de retraite. Pour y prétendre, le conjoint survivant doit être âgé au moins de 55 ans et ses revenus ne doivent pas excéder les 24 323 € annuels.
Pour les fonctionnaires, ce sera plus souple, car le régime ne fixe aucune condition de revenus pour bénéficier de la pension de réversion, avec une durée minimale de mariage de deux ans à respecter.
Des règles différentes
À cela, il faut ajouter des règles différentes selon les régimes de retraite, l’Agirc-Arrco ne demandant, par exemple, pas de minimum de durée de mariage.
Actuellement, le plafond de la réversion est fixé à 54 % de la pension de la retraite de base du défunt, avec un plafonnement à 1 043,28 € par mois avec un minimum établi à 348 €.
Le COR veut harmoniser « les règles en supprimant ou en généralisant les conditions de ressources et de non-remariage ».
Les taux de réversion pourraient baisser et être fixé à 50 %, 55 % ou 60 % selon les cas. Les modalités d’application sont encore à définir, mais pourraient être avantageux pour les faibles revenus et pénaliser les revenus les plus hauts.