Malgré la baisse des taux immobiliers, les acheteurs ne se précipitent pas

L.es taux 2024 remontent.

Actuellement, les écarts de prix sont encore trop grands entre les attentes des vendeurs et la capacité d’emprunt des acheteurs.

Un délai désormais compris entre 90 et 110 jours

Après deux années de hausse dans le sillage des banques centrales, « quand un bien se vendait en 30 jours en 2021 et 2022, il faut désormais compter 90 à 110 jours », explique Cédric Redon à l’AFP. Il est gérant de l’agence immobilière Nestenn à Bessancourt, près de Paris.

Pour lui, la demande est en chute libre et les écarts de prix sont encore trop grands entre les attentes des vendeurs et la capacité d’emprunt des acheteurs. Mais le point le plus haut semble atteint. En France, les taux de crédit sont en légère baisse depuis le mois de décembre, selon l’Observatoire crédit logement/CSA.

Mirjam Mohr, directrice chez le courtier allemand leader dans le financement immobilier Interhyp, « la situation du marché s’est récemment améliorée pour ceux qui souhaitent acheter ». Elle ajoute que les taux des crédits commencent un peu à baisser. Corrolé à cela, les prix de l’immobilier ont baissé en moyenne de 8 % en 2023, par rapport au pic de mai 2022.

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Cela n’empêche pas les vives critiques sur le coût encore trop élevé du crédit en Europe. On prend l’exemple de l’Espagne, où les profits des banques atteignent des sommets, grâce, entre autres, aux crédits immobiliers. L’association de défense des consommateurs Facua a estimé qu’« il est temps de réfléchir à l’intégrité et la responsabilité sociale de ce secteur ».

Des taux de crédits immobiliers trois fois et demi plus élevés qu’il y a deux ans

Autour de 4 % aujourd’hui en France (hors assurance), les taux des crédits immobiliers restent trois fois et demi plus élevés qu’il y a deux ans, à la veille de l’évolution des taux de la Banque centrale européenne (BCE). Dans le même temps, les prix de l’immobilier n’ont baissé que de quelques pourcents, selon la Fédération nationale de l’immobilier (Fnaim).

Les ménages qui sont candidats à l’emprunt vont donc revoir à la baisse leurs espérances en terme de surface ou de quartier, de gonfler leur apport ou bien de reporter leur projet d’achat à des jours meilleurs.

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