Voilà une menace qui plane sur tous les locataires français : les loyers vont être revus à la hausse ces prochaines semaines. Pourquoi ? Explications.
La principale cause de ces hausses à venir est la fin du bouclier mis en place par le gouvernement et terminé le 31 mars dernier. Ce mécanisme visait à protéger les locataires et plafonnait l’évolution de l’indice de référence des loyers (IRL) à 3,5% sur un an.
Un bouclier prolongé
Car c’est cet indice de l’INSEE fixé chaque trimestre qui sert à fixer les révisions des loyers. Plus clairement, un propriétaire qui souhaite augmenter un loyer, ne pouvait pas réclamer une hausse supérieure à l’IRL. Grâce au bouclier loyer, l’IRL était plafonnée à 3,5% et donc les loyers ne pouvaient pas augmenter de plus de 3,5% par an.
Initialement mise en place jusqu’au premier trimestre 2023, le bouclier loyer a été prolongé jusqu’au 31 mars 2024 en raison de la forte inflation sur les prix à la consommation dans le pays.
Aujourd’hui avec sa disparition, les propriétaires auront le loisir d’augmenter les loyers au-delà de 3,5 % si l’IRl dépasse cette valeur.
Locataires contre propriétaires
A titre d’exemple, au deuxième trimestre 2022, l’indice de référence des loyers avait augmenté de 3,6%. Preuve que sans le bouclier loyer une hausse particulièrement forte est possible. Ce qui inquiète nombre de locataires, car l’inflation reste forte et se maintient à 2,6 % cette année selon l’INSEE.
Concrètement, les loyers vont certainement augmenter, mais la hausse sera sûrement inférieure à 3,5%.
Si les associations de protection des locataires demandent de prolonger le bouclier loyer, les propriétaires arguent qu’il a représenté pour eux un manque à gagner alors que les charges et le montant des travaux ne leur a pas permis de retrouver un niveau de rentabilité correct.