Lorsque la nouvelle année s’annonce, de nombreuses personnes en profitent pour établir des résolutions, des objectifs à atteindre ou des changements de comportement à adopter dans les mois à venir. Une étude récente met en lumière une tendance intrigante : une majorité significative de femmes envisagent de prendre des résolutions financières plus ambitieuses que les hommes pour l’année 2024.
Les femmes à la pointe des résolutions financières
La récente enquête conduite par le groupe Yomoni révèle que 82 % des femmes sondées ont exprimé leur intention de prendre des résolutions financières pour l’année 2024. Cela représente une proportion notablement supérieure à celle observée chez les hommes, qui s’établit à 74 %. Cette différence de comportement interpelle les experts.
Epargne et prudence financière
Les chiffres montrent que les femmes ne se limitent pas à de bonnes intentions ; elles passent à l’action en priorisant l’épargne. Il a été constaté que 69 % des femmes envisagent de mettre en place des versements automatiques sur leurs comptes d’épargne. Les hommes, quant à eux, sont moins enclins à adopter cette stratégie avec seulement 53 % prévoyant de tels versements réguliers.
L’écart peut s’expliquer, en partie, par une différence de revenus. Selon l’Insee, une femme du secteur privé gagne en moyenne 24 % de moins qu’un homme. Moins d’argent équivaudrait à plus de motifs pour épargner et à une attention accrue portée sur la gestion des finances personnelles, explique les experts en économie comportementale. Ce constat met en évidence l’importance d’aborder la question de l’égalité salariale.
La perception des risques liés à l’argent
La question de la charge mentale est également soulevée. Les femmes, souvent en charge de la gestion des ressources domestiques, tendent à avoir une vision à long terme de leurs finances. Cela les pousse naturellement vers des options plus sécurisées. Cette prudence est conditionnée par une éducation orientée vers la minimisation des risques financiers, un trait culturel qui aurait pour effet de limiter leur participation aux marchés d’investissements plus risqués par rapport aux hommes.
Changements et tendances positives à l’horizon
Malgré ces inégalités et ces appréhensions, on note tout de même un progrès notable. Les femmes font de meilleurs investissements que les hommes en moyenne, bien qu’elles assument moins de risques, ce qui se traduit par des placements souvent plus réfléchis et diversifiés. Des signes montrent également une évolution des mentalités et des pratiques sociales. Les articles financiers destinés aux femmes parlent de plus en plus d’investissements et non seulement d’économies.