La réforme de l’assurance-chômage est devenue un enjeu majeur pour le gouvernement français, qui cherche à mettre en œuvre des mesures d’économies et à favoriser le retour à l’emploi. Les annonces du Premier ministre Gabriel Attal sur le plateau du 20 Heures de TF1 ce mercredi soir ont dévoilé les grandes lignes de cette réforme prévue pour l’automne.
Dévoilement des pistes possibles pour la réforme
Lors de son apparition télévisée, Gabriel Attal a présenté plusieurs options envisagées pour la réforme de l’assurance-chômage. Parmi elles figurent la réduction de la durée maximale d’indemnisation, actuellement de 18 mois, qui pourrait être diminuée à 14 mois ou même moins, avec une volonté affirmée de ne pas descendre en dessous de 12 mois. Autre mesure envisagée : un durcissement des conditions d’éligibilité à l’indemnisation, en référence aux changements déjà opérés en 2021. Enfin, bien qu’elle ait moins la préférence du Premier ministre, l’augmentation de la dégressivité ou la baisse du niveau d’indemnisation est également sur la table.
Réponses syndicales et perspective du dialogue social
Les réactions des syndicats ne se sont pas fait attendre. Qualifiant les annonces de “mépris profond du gouvernement pour les partenaires sociaux”, la CGT et FO s’opposent à l’idée que le niveau de protection de l’assurance-chômage soit un frein à l’emploi. Selon eux, les propositions pourraient conduire à une lettre de cadrage inacceptables, permettant à l’État de reprendre le contrôle sur la gestion de l’assurance-chômage, aujourd’hui déléguée à l’Unédic.
Bien que Catherine Vautrin, ministre du Travail, réitère l’importance du dialogue social, les pistes évoquées par Gabriel Attal suggèrent une position ferme du gouvernement pour la prochaine négociation avec les partenaires sociaux.