Assurance chômage : ce qui pourrait changer en 2024

L'assurance chômage. @Adobe

Les pistes d’évolution des règles d’indemnisation ont été examinées par les organisations patronales et syndicales. Voici lesquelles.

Une allocation chômage plancher

Les syndicats proposent d’instaurer une réelle allocation chômage minimale, qui garantirait à tous les demandeurs d’emploi une indemnité-plancher. Il faudrait relever le plafond actuellement fixé à 75 % du salaire journalier de référence, et l’Unédic a analysé deux hypothèses : à 80 % ou 90 %. Cela représenterait tout de même des dépenses annuelles supplémentaires comprises entre 270 et 700 millions €, selon Capital.

Nouveau mode de calcul du SJR

Pour le mode de calcul du salaire journalier de référence (SJR), il pourrait lui aussi être réformé à partir des travaux réalisés par l’Unedic. Depuis le 1er octobre 2021, c’est le revenu mensuel moyen calculé sur une période de 24 ou 36 mois et perçu auparavant par le demandeur d’emploi qui permet de déterminer le montant qui va être perçu.

Les périodes d’inactivité sont prises en compte. Alors qu’auparavant, le SJR était calculé qu’à parti des seuls jours travaillés par le demandeur d’emploi. Cette réforme de calcul a donc conduit à une baisse du montant des indemnités chômage. Pour limiter la casse, le gouvernement a fixé le nombre de jours non travaillés dans le SJR à 75 %. Avec la réforme, le taux abaissé pourrait aller de 60 % à 0 %.

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De nouvelles règles pour les seniors renvoyées à une autre négociation ?

Le gouvernement, dans sa lettre de cadrage, invite les partenaires sociaux à réfléchir à de nouvelles règles d’indemnisation chômage. Cela, dans le but de tirer « tirer les conséquences de l’allongement de la durée d’activité (avec la réforme des retraites) sur les règles d’indemnisation des seniors » et de « favoriser leur retour à l’emploi ».

Actuellement, la durée maximale d’indemnisation est de 18 mois pour les moins de 53 ans, de 22,5 mois entre 53 et 54 ans et de 27 mois pour les plus de 55 ans. Le projet peut être en route est de relever ces bornes d’âge de deux ans : 18 mois pour les moins de 55 ans, 22,5 mois entre 55 et 56 ans et 27 mois pour les plus de 57 ans. Ce qui permettrait de réduire les dépenses à 270 millions € par an à terme, selon l’Unédic.

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