La Banque de France ne mâche plus ses mots. Son gouverneur, François Villeroy de Galhau, prévient d’un « étouffement progressif » de l’économie française si l’État ne reprend pas le contrôle de ses finances. Derrière cette expression inquiétante, une réalité simple : la France vit au-dessus de ses moyens, et la facture devient de plus en plus salée.
Une dette qui menace de paralyser l’action publique
Depuis plusieurs années, la France emprunte massivement pour
financer ses dépenses. Mais la remontée des taux d’intérêt a changé
la donne. Chaque point de pourcentage de hausse coûte des
milliards d’euros supplémentaires au budget national.
Résultat : une part croissante des recettes publiques est désormais
engloutie dans le remboursement des intérêts de la dette, au
détriment des services publics, des investissements et des
réformes.
François Villeroy de Galhau parle d’un risque d’asphyxie : un pays qui n’a plus de marge de manœuvre, qui finance sa dette à crédit, et qui finit par étouffer sous le poids de ses propres engagements.
Moody’s envoie un signal négatif
L’agence Moody’s vient de confirmer ce que redoutaient les marchés : la note de la France reste à Aa3, mais sa perspective passe de “stable” à “négative”. En clair, la France n’est pas encore dégradée, mais elle est sous surveillance.
Ce changement n’est pas anodin. Il traduit une méfiance
croissante liée à l’instabilité politique et à l’absence
de réformes budgétaires profondes.
Si cette tendance se poursuit, le coût des emprunts publics
augmentera, entraînant une hausse mécanique des taux de
crédit pour les ménages et les entreprises.
Autrement dit, la dette de l’État pourrait bientôt peser sur le portefeuille de chaque Français.
Des répercussions déjà visibles dans l’économie réelle
La situation budgétaire du pays n’est pas une abstraction
comptable. Elle a déjà des effets concrets sur la
croissance et l’investissement.
Les entreprises, confrontées à des coûts de
financement plus élevés, freinent leurs projets.
Les ménages, eux, voient les crédits
immobiliers s’envoler, bloquant l’accès à la propriété et
fragilisant tout le secteur du bâtiment.
Ce cercle vicieux — dette, taux, ralentissement économique — est précisément ce que redoute la Banque de France. Et selon ses prévisions, la croissance en 2025 ne dépasserait pas 0,7 %, signe d’un essoufflement durable.
Fiscalité : vers un effort mieux réparti ?
Pour éviter une crise plus profonde, François Villeroy de Galhau
plaide pour une fiscalité rééquilibrée.
Il dénonce les niches fiscales et les stratégies
d’optimisation qui permettent aux plus riches de
réduire leur contribution. Le gouverneur appelle à une
“participation équitable” de tous, sans décourager
pour autant l’investissement et la création d’emplois.
Au Parlement, le débat sur la taxe Zucman cristallise ces tensions : comment taxer davantage les grandes fortunes et les multinationales sans pénaliser les entrepreneurs français ?
Le gouverneur appelle à un sursaut collectif
Dans un contexte politique fragmenté, Villeroy de Galhau appelle
à un véritable sursaut national.
Selon lui, seule une union des forces politiques
autour d’un objectif commun — la maîtrise des finances publiques —
permettra d’éviter un déclin lent mais certain.
Son avertissement sonne comme une dernière alerte avant la tempête : si rien ne change, la France pourrait perdre peu à peu sa souveraineté économique, prisonnière de sa dette et des marchés financiers.


C est quoi pour eux la maitrise des finances publics Reduire les depenses de l etat Soyons serieux cela fait plus de 40 ans que nos dirigeants successifs ne savent pas le faire La seul chose qu ils ont appris a l ENA ou ailleurs c est que pour equilibrer les finances il faut taxer Mais certain se rendent peut etre compte que le peuple en a marre d etre tondue et qu il faudrait commencer par peut etre taxer tout ce que les politiques depuis 40ans ont acquit car en fait ils sn ont jamais travaille Passer d une grande ecole a une planque dans la fonction public puis se faire elire ou pas ce fut et c est le cas de certains presidents enfin pour eux ils ont ete elu une fois ou ministres jamais passe devant les electeurs Mais lorsque l on voit certains elus on se demande a quoi peuvent bien penser les électeurs