Les négociations commerciales en cours devraient limiter les hausses à 3 % cette année dans les supermarchés.
Le pire pourrait être derrière nous. Les promesses répétées du gouvernement sur les prix, se sont concrétisées avec une inflation à 4,9 % en 2023 contre 5,2 % en 2022. Mais le budget alimentaire, en hausse de 20 % sur deux ans, continue à peser sur le pouvoir d’achat des ménages.
« Jamais les prix d’avant »
Pour le 31 janvier « dès la fin des négociations commerciales », Bruno Le Maire a même promis « des baisses ». Les discussions ont été avancées cette année d’un mois pour répercuter au plus vite les baisses du cours de certaines matières premières. Le coût des transports et emballages a aussi été contenu ces derniers mois. Les nouveaux prix vont s’afficher avec une certaine modération dès février et pour l’année entière ensuite.
Différents acteurs du secteur estiment que les hausses seront contenues à l’issue de ces négociations, et vont se situer autour de 0 % à 3 %. « Certes, il y a une rupture nette avec l’année dernière où l’inflation alimentaire cumulait à plus de 15 % en mars », souligne le président national des industries alimentaires (Ania) Jean-Philippe André.
Mais Thierry Cotillard, patron des Mousquetaires, tient à tempérer cette recrue tarifaire : « Nous ne reviendrons jamais aux prix d’avant ». Les prix resteront hauts pour l’huile d’olive, le riz, le cacao ou les jus d’orange notamment.
Déjà des prix en baisse
D’un autre côté, les produits à blé tendre (biscuits, pâtes, pain), l’huile de colza ou de tournesol, le beurre et la crème ainsi que le poulet et les aliments sucrés devraient alléger la facture.
Les distributeurs annoncent déjà des baisses de prix, notamment Carrefour avec « une cinquième vague de baisse » d’environ 7 % sur près de 850 produits.