L’annonce d’Emmanuel Macron sur le futur congé de naissance semble marquer une avancée significative. Fixé pour voir le jour en fin d’année 2025, ce dispositif vise à offrir aux nouveaux parents un soutien lors de l’arrivée de leur bébé, tant du point de vue du temps passé à la maison, que de la compensation financière octroyée. Un sujet qui était au cœur d’un entretien avec le chef de l’Etat rapporté par Elle, où il en dessine les contours avec davantage de précisions.
Une indemnisation à hauteur de 50% du salaire
Ce nouveau congé de naissance dont bénéficieront tant les mères que les pères, sera d’une durée de trois mois chacun, pouvant être cumulés durant la première année de vie de l’enfant. La grande nouvelle réside dans le taux d’indemnisation qui sera de 50% du salaire jusqu’au plafond de la Sécurité sociale. Une notion qui avait été précédemment envisagée par Matignon comme une solution viable. Ce taux d’indemnisation élevé à pour but de rendre le congé financièrement attractif pour les parents souhaitant consacrer plus de temps à leur nouveau-né.
De plus, chaque entreprise pourra contribuer à augmenter cette indemnité, permettant ainsi aux employés de bénéficier d’avantages supplémentaires en fonction des politiques internes. Emmanuel Macron a souligné cette possibilité en mentionnant une ouverture pour les employeurs à “abonder cette indemnité et avoir des pratiques mieux-disantes”.
Clarification sur la durée du congé
La durée totale du congé de naissance n’est pas modifiée par rapport aux propositions précédentes, mais elle se clarifie. Chaque parent aura le droit à trois mois de congé, distincts des congés maternité et paternité, et pouvant être utilisés jusqu’au premier anniversaire de l’enfant. Cette flexibilité devrait permettre aux parents de mieux s’organiser pendant cette période cruciale. Toutefois, l’option d’une transférabilité du congé d’un parent à l’autre n’a pas été mentionnée, gardant ainsi la possibilité de partage strictement égalitaire entre les deux parents.
Implications pour l’avenir
L’introduction du congé de naissance ne signifierait pas que les parents bénéficieront d’une indemnisation au-delà des six premiers mois, sauf si leurs employeurs décident de prolonger le soutien financièrement. Cela pose des questions sur la gestion de la suite de la première année de vie de l’enfant, notamment en termes de garde. Cette réforme semble donc inviter les entreprises à prendre en compte la parentalité dans leur gestion des ressources humaines.
En parallèle, le président a réitéré son intention de renforcer la politique de natalité en France, notamment par l’amélioration de l’accès à la procréation médicalement assistée (PMA) et en proposant un “check-up fertilité” remboursé par l’Assurance maladie.