Le chèque énergie est une aide de l’État destinée à soutenir les ménages aux revenus modestes dans le règlement de leurs factures énergétiques. Il permet de payer l’électricité, le gaz, le fioul, ou encore le bois de chauffage. Attribué sous conditions de ressources, ce dispositif vise à lutter contre la précarité énergétique en allégeant les dépenses liées aux besoins essentiels en énergie. Chaque année, environ 6 millions de foyers en bénéficient, avec un montant variant entre 48 et 277 euros, en fonction des revenus et de la composition du ménage.
Un versement retardé de plusieurs mois
Jusqu’à présent, le chèque énergie était distribué au printemps, aidant des millions de ménages à régler leurs factures d’électricité, de gaz ou de fioul. Mais en 2025, les paiements seront décalés au second semestre, un contretemps qui pourrait fragiliser les budgets des foyers les plus modestes.
Cette modification résulte de difficultés administratives. L’administration fiscale, chargée d’identifier les bénéficiaires, met en place un nouveau dispositif de sélection, intégrant les revenus fiscaux et les données des compteurs Linky. Ce changement, bien que censé améliorer l’automatisation, entraîne un temps d’adaptation qui justifie ce report.
Une réduction du budget alloué aux aides
Autre coup dur pour les bénéficiaires : une baisse significative de l’enveloppe budgétaire. En 2025, le gouvernement prévoit une coupe de 180 millions d’euros, soit 20 % de réduction sur le budget initial de 900 millions d’euros.
Cette restriction financière aura un impact direct sur les montants attribués. En 2024, le chèque énergie oscillait entre 48 et 277 euros, avec une moyenne de 150 euros par ménage. Désormais, les bénéficiaires pourraient voir leur aide réduite de 10 à 55 euros, compliquant davantage le règlement des factures énergétiques.
Qui pourra encore en bénéficier ?
Les critères d’éligibilité restent basés sur les revenus fiscaux déclarés. Pour toucher cette aide en 2025, il faudra que le revenu fiscal de référence ne dépasse pas :
- 11 000 euros pour une personne seule,
- 16 500 euros pour un couple,
- 19 800 euros pour un foyer avec un enfant.
Ces ajustements risquent d’affecter de nombreux ménages en difficulté, alors que la précarité énergétique continue de croître en France.