Une taxe méconnue va s’abattre sur de nombreux foyers français en 2025. Des propriétaires qui n’avaient jamais été concernés vont désormais devoir la payer, parfois sans même le savoir. Ce nouvel impôt touche les logements laissés inoccupés trop longtemps, et son extension à plusieurs centaines de communes risque d’en surprendre plus d’un. Ce n’est ni la taxe foncière ni celle sur les résidences secondaires, mais bien la taxe sur les logements vacants (TLV).
Une taxe locale en pleine expansion
Jusqu’à récemment, la TLV ne concernait que les grandes agglomérations, là où la tension locative est la plus forte. Mais depuis 2024, son champ d’application s’est largement étendu à toutes les communes où l’offre de logements ne couvre plus la demande, ainsi qu’à celles comptant de nombreuses résidences secondaires.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes : en 2023, la taxe s’appliquait dans 1 100 communes. En 2024, ce chiffre a triplé pour atteindre 3 697 villes, et environ 200 nouvelles communes rejoignent la liste en 2025. Résultat : des milliers de propriétaires vont devoir s’en acquitter pour la première fois, souvent sans y avoir été préparés.
Des hausses successives qui alourdissent la note
Autre mauvaise surprise : le montant de la taxe continue de grimper. Indexée sur la valeur locative cadastrale (VLC) des biens, la TLV suit chaque année l’évolution de l’inflation.
- En 2023, elle a augmenté de 7,1 %,
- En 2024, de 3,9 %,
- Et en 2025, elle progresse encore de 1,7 %.
Son calcul est simple : 17 % de la valeur cadastrale du logement pour la première année de vacance, puis 34 % dès la deuxième année. De quoi pénaliser lourdement les biens restés inoccupés trop longtemps.
Une taxe souvent découverte trop tard
Les propriétaires concernés apprendront la nouvelle en consultant leur messagerie électronique, puisque les avis d’imposition sont envoyés dès le mois d’octobre. Le calendrier est précis :
- 15 décembre 2025 pour les paiements par chèque, virement ou espèces.
- 20 décembre 2025 pour les règlements en ligne ou les prélèvements automatiques, avec un débit effectué le 25 décembre.
Pour identifier les biens concernés, le fisc s’appuie désormais sur la déclaration annuelle des biens immobiliers, obligatoire depuis 2023. Si un logement est déclaré vide au 1er janvier 2024, il sera automatiquement soumis à la TLV en 2025.
Des propriétaires pris de court
Selon l’Insee, 3,1 millions de logements sont aujourd’hui vacants en France, soit 8 % du parc immobilier. Avec l’extension du dispositif et la revalorisation de la taxe, de nombreux propriétaires vont être rattrapés par le fisc.
Entre hausse du taux, nouvelles communes concernées et contrôles renforcés, la taxe sur les logements vacants s’impose désormais comme un impôt incontournable, que beaucoup vont découvrir à leurs dépens.


Cette taxe ne tient pas compte de l’état du logement. S’il est en réfection suite à des locataires démolisseurs ou à cause d’une isolation thermique en cours, aucune case ne permet de l’indiquer. Comme j’ai des ouvriers qui logent sur place, je déclare le local occupé.