Chaque mois, les ménages français cherchent à comprendre pourquoi leur facture d’électricité reste si élevée malgré des gestes de sobriété. Réfrigérateur, lave-linge, sèche-cheveux… tous ces équipements sont souvent pointés du doigt. Pourtant, un appareil bien plus discret cache une dépense colossale. Sa consommation équivaut à celle de plusieurs autres réunis.
Le coupable inattendu : le four électrique
Incontournable dans nos cuisines, le four apparaît comme un allié du quotidien. Pourtant, il se classe parmi les plus gros consommateurs d’énergie domestique. Avec une puissance comprise entre 2 000 et 5 000 W, il surpasse largement les autres appareils électroménagers : un réfrigérateur, par exemple, n’utilise que 300 à 800 W.
Chaque cuisson exige de maintenir des températures très élevées, d’où une dépense électrique considérable. Selon la fréquence d’utilisation, le four peut représenter jusqu’à 224 kWh par an, un chiffre supérieur au micro-ondes ou même au sèche-linge.
Une consommation cachée même à l’arrêt
L’un des aspects les plus méconnus est sa consommation en veille. Panneau lumineux, horloge digitale… certains modèles tirent encore de l’énergie, même éteints. Cette “consommation fantôme” peut représenter jusqu’à un quart de la dépense annuelle de l’appareil, sans que l’utilisateur n’en ait conscience.
Comment reprendre le contrôle ?
Réduire la facture ne signifie pas se priver du four. Quelques réflexes suffisent à limiter l’impact :
1. Anticiper la cuisson
- Regrouper plusieurs plats dans un seul cycle.
- Profiter de la chaleur résiduelle pour terminer la cuisson sans rallumer.
2. Éviter les déperditions
- Limiter les ouvertures de porte.
- Vérifier l’état des joints pour garantir une bonne isolation.
3. Supprimer la consommation fantôme
- Débrancher le four après chaque utilisation.
- Nettoyer régulièrement les résistances et la cavité pour améliorer l’efficacité énergétique.
Un enjeu de budget mais aussi d’environnement
En adoptant ces habitudes, un ménage peut économiser plusieurs dizaines d’euros par an et réduire son empreinte carbone. Le four n’est pas à bannir, mais à utiliser avec plus de stratégie et de vigilance.
Et n’oublions pas : il n’est pas le seul responsable. D’autres appareils insoupçonnés grignotent l’électricité en silence, eux aussi capables de peser lourdement sur la facture mensuelle.

