La question des marges des distributeurs revient sur la table alors que TotalEnergies a annoncé des bénéfices record.
« Pas acceptable »
Tout avait pourtant commencé par une bonne nouvelle : le prix des carburants avait légèrement baissé depuis l’été 2013, le prix de l’essence SP95 passant de 1,922 € à 1,802 € et le gazole passant de 1,825 € à 1,725 €.
Pas assez pour l’association de consommateurs CLCV : « Cette baisse des prix, liée à la baisse du cours du baril, aurait pu être plus importante si les marges de transport/distribution avaient été tenues ». Alors que 2022 marquait une période de marges historiquement faibles, ces dernières ont connu des hausses spectaculaires ces derniers mois avec une marge dépassant 25 centimes par litre depuis début 2023.
« Une promesse qu’ils ont relativement tenue entre juillet et octobre 2023. Malheureusement, une fois cette période passée, elles ont de nouveau augmenté dès novembre, plus de 3 centimes par litre pour l’essence SP 95, et dans une moindre mesure, plus de 0,6 centime, pour le gazole. En janvier 2024, elles ont atteint 26 centimes pour l’essence SP 95 et à 22,2 centimes pour le gazole », souligne la CLCV. Qui souligne : « Ces niveaux excessifs ne sont pas acceptables ».
Appel à faire des efforts
Et l’opération à prix coûtants n’a pas eu l’effet escompté entre le 21 septembre et le 13 octobre 2023. Les enseignes de la grande distribution et les groupes pétroliers ont en effet baissé leurs tarifs de 3 à 6 %, mais « les enseignes de groupes pétroliers (Total, AVIA) proposant des tarifs bien plus élevés n’ont pas fait d’effort significatif », explique l’association.
Face à ces hausses jugées excessives, la CLCV appelle les distributeurs à respecter leurs engagements et ne pas pratiquer des marges de distributeur excessives. Cela passerait par consentir un effort sur leurs marges brutes d’environ 5 à 8 centimes par litre.