Il y a du changement pour les retraites complémentaires. Explications.
Agirc-Arrco : qu’en est-il du malus ?
Dans le cadre de l’accord national interprofessionnel (ANI) pour la période 2023-2026, la revalorisation des pensions complémentaires Agirc-Arrco a été acté à hauteur de 4,9 %. Mais ce n’est pas tout, à partir du 1er décembre 2023, le mécanisme du malus-bonus sera éliminé pour les nouveaux retraités. Il existe depuis le 1er janvier 2019.
Ce malus ou « coefficient de solidarité » devait encourager les salariés à prolonger leur activité d’un an au-delà de l’âge donnant droit à un départ à taux plein. Sinon, ils subissaient une réduction de 10 % de leur retraite complémentaire pendant trois ans, avec 67 ans comme âge limite.
Avec l’accord national interprofessionnel, on note la fin du malus pour les assurés qui prennent leur retraite à partir du 1er décembre 2023. Pour les retraités déjà soumis à ce malus, il faudra attendre le 1er avril 2024 pour en être exempté. Quelques mois qui permettront de gagner en pouvoir d’achat.
Agirc-Arrco : quid du bonus ?
Pour le bonus, les travailleurs qui continuent leur activité de deux à quatre ans au-delà de l’âge de la retraite à taux plein, continueront à bénéficier de cet avantage. Cette bonification reste en place pour les personnes nées avant le 1er septembre 1961 et qui ont déjà liquidé leur retraite ou celles qui rempliront les conditions requises pour le taux plein avant le 1er décembre 2023.
Pour les autres, c’est la fin du bonus pour leur retraite complémentaire. Ce changement a été acté, car le système de bonus/malus devait pousser les salariés à travailler plus longtemps. Mais quatre ans après la mise en place, la Dress (Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques) a noté que la moitié des nouveaux retraités ont pris leur retraite malgré des pensions plus faibles. Inutile de continuer ce système donc, alors que la réforme des retraites a de plus été mise en place.