C’est un couac qui fait aujourd’hui le bonheur des automobilistes. Mais bientôt les fraudeurs de la route vont être rattrapés.
Une baisse d’activité de 30 %
Vous pensiez être passé à travers les mailles du filet ? Méfiez-vous. Près de 600.000 automobilistes n’ont pas vu de points être retirés après des infractions routières ces derniers mois. Cela ne concerne que les dépassements de vitesse de moins de 5 km/h, mais au final cela fait un gros manque à gagner.
C’est l’organisme Antai, Agence nationale des traitements automatisés des infractions qui s’est rendu compte qu’elle était victime d’un bug en 2023.
Les centres de récupération de points perdus ayant constaté une baisse de près de 30 % de leur activité.
Mise à jour défaillante
Au journal, Le Progrès, un avocat explique : “Il semblerait que les services de l’État ont tenté de mettre à jour le système automatisé des infractions, dans le cadre de la fin des retraits de points pour les petits excès de vitesse. Mais visiblement, cela ne s’est pas passé comme prévu“.
C’est lors de l’anticipation par Antai du changement légal le 1er janvier 2024 date à partir de laquelle” les excès de vitesse inférieurs à 5 km/h ne sont plus sanctionnés que par voie contraventionnelle et n’entraînent plus la réduction d’un point du permis de conduire” que le problème est apparu.
Cela constitue aujourd’hui un manque à gagner de 8 millions € pour les centres de récupération de points.
Pourtant, le problème avait bien été identifié et “repéré mi-novembre dans les presque trois cents centres de permis à points. On a constaté une baisse importante du nombre de stagiaires“, souligne Joël Polteau, président du Syndicat national des professionnels du permis à points, interrogé par Capital.
Depuis, près de 10 000 dossiers oubliés sont traités chaque jour. Méfiance, donc.