L’anticipation est un mot d’ordre pour les travailleurs indépendants. C’est particulièrement vrai lorsqu’il s’agit de préparer l’avenir et de s’assurer un revenu stable à la retraite. L’actualité récente met en lumière les pièges à éviter et les bonnes pratiques à adopter pour ces professionnels quant à la gestion de leur retraites.
Statut juridique et régime retraites : L’impact sur les autoentrepreneurs
Le statut juridique de l’autoentrepreneur joue un rôle central en déterminant le régime de retraite dont il dépend. Ainsi, il existe des particularités pour ceux qui relèvent de l’Urssaf, sous le régime général, et ceux affiliés à la Caisse interprofessionnelle de prévoyance et d’assurance vieillesse (Cipav), généralement pour certaines professions libérales. La différence entre ces deux statuts réside dans les modalités de calcul de la pension de retraite qui inclut, dans les deux cas, une part de retraites de base ainsi que complémentaire.
La retraite de base sous le régime général
Pour les autoentrepreneurs sous le régime général, la retraite de base est élaborée en prenant compte du revenu annuel moyen de leurs 25 meilleures années de cotisation. Ce montant est par la suite ajusté par le taux de retraite, qui se fixe généralement à 50% de ce revenu moyen à l’âge de 67 ans, et s’adapte en fonction du nombre de trimestres cotisés.
Focus sur la retraite complémentaire
La retraite complémentaire fonctionne sur le principe de la collecte de points accumulés tout au long de la vie active à travers les cotisations. Chaque somme versée se transforme en nombre de points, qui, une fois convertis, déterminent la valeur de la pension de retraite complémentaire de l’autoentrepreneur.
Les spécificités du régime de la Cipav
Pour ceux ayant pour caisse de retraite la Cipav, la retraite de base permet l’acquisition d’un plafond de 550 points annuels. Contrairement au régime général, ici la valeur de la retraite est équivalente à la multiplication de la somme totale des points acquis par la valeur du point en vigueur, et par le taux de liquidation appliqué au moment de la retraite. La retraite complémentaire s’appuie également sur un système de points, avec un point attribué pour chaque cotisation de 45,30 euros à ce jour.
Cette capacité à comprendre et à anticiper le calcul de leur retraite est fondamental pour les autoentrepreneurs afin de préparer de manière adéquate leur retraite. Malgré les divergences entre les régimes, ces outils permettent à chaque autoentrepreneur de mieux appréhender leur situation financière lorsqu’ils feront valoir leurs droits à la retraite.