Dans un monde où le coût de la vie ne cesse de grimper, une question brûlante se pose : comment les prix des produits de base, tels que les pâtes, le lait et les légumes, ont-ils pu atteindre des sommets si vertigineux ? C’est une interrogation que partagent de nombreuses associations de consommateurs en France, et qui a récemment trouvé un écho dans une lettre ouverte adressée au Président Emmanuel Macron.
Un appel à la transparence
Quatre associations de consommateurs de premier plan – Foodwatch, Familles Rurales, l’UFC-Que Choisir et la CLCV – ont uni leurs voix pour dénoncer ce qu’elles considèrent comme des “profits opaques” dans l’industrie agroalimentaire et la grande distribution. Leur préoccupation principale ? Une inflation des prix alimentaires qui dépasse les 20% sur deux ans, une hausse jugée intolérable dans le contexte actuel.
La Loi Egalim 1 : protection ou contrainte ?
La loi Egalim 1, adoptée dans le but de protéger les revenus des agriculteurs, est au cœur de cette controverse. Elle impose aux supermarchés de vendre les produits alimentaires à un prix au moins 10% supérieur à leur coût d’achat. Cependant, des évaluations parlementaires suggèrent que cette mesure n’a que partiellement atteint son objectif, soulevant des questions sur son efficacité réelle.
Des marges en question
L’industrie agroalimentaire, selon les associations, a réalisé des marges historiques de 48%. Cette situation a conduit à une demande de transparence totale sur les marges réalisées par produit par chaque acteur de la chaîne alimentaire. Les associations insistent sur la nécessité de mesures concrètes pour empêcher l’explosion des marges, en particulier sur les produits sains et durables.
La réponse politique
Face à cette situation, Emmanuel Macron s’était engagé en septembre à mettre en place un accord sur la modération des marges dans ce secteur, avec des contrôles appropriés. Cette ligne de conduite a été confirmée par son ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, qui a assuré que le gouvernement veillerait à ce que les marges des industriels restent “raisonnables”.
Une Mobilisation citoyenne
Pour renforcer leur cause, les associations ont lancé une pétition en ligne, invitant les citoyens français à se mobiliser collectivement et à soutenir massivement ces demandes. C’est un appel à l’action pour tous ceux qui sont préoccupés par l’escalade des prix des produits de première nécessité et par l’équité dans le secteur alimentaire.