Les retraites complémentaires du secteur privé vont avoir droit à une augmentation de 4,9 % à partir du 1er novembre 2023. 13 millions de personnes sont concernées.
Une hausse basée sur l’inflation
Cette hausse de 4,9 % s’aligne sur le niveau d’inflation estimé par l’INSEE pour 2023, avec une potentielle revalorisation sur la période 2024-2026, également basée sur l’inflation. Le site du service public précisant que cette hausse sera « réduite d’un facteur de soutenabilité de 0,40 point selon l’évolution de la situation économique du pays dans les prochaines années ». Ces négociations qui interviennent une fois tous les quatre ans entre l’Agirc-Arrco et les partenaires sociaux ont pris cette année en compte la réforme des retraites adoptée juste avant l’été.
Une réforme des retraites qui peut entraîner la suppression du coefficient de solidarité selon les cas :
– Un maintien est possible pour ceux qui reportent leur départ de 2 à 4 ans et ne sont pas concernés par la réforme des retraites.
– Suppression pour les assurés dont la retraite prend effet au 1er décembre 2023
– Suppression le 1er avril 2024 pour les assurés dont la retraite prend effet avant le 1er décembre 2023
Quid du coefficient majorant ?
Le coefficient majorant est supprimé pour ceux nés avant le 1er septembre 1961 et ceux dont la retraite du régime de base prend effet à compter du 1er décembre 2023. Les coefficients ont été mis en place depuis le 1er janvier 2019 par l’Agirc-Arrco pour les personnes nées à partir de 1957 pour retarder leur départ en retraite et ne subir aucune pénalité temporaire sur le montant de leur pension retraite complémentaire. Auparavant, un salarié qui voulait demander sa retraite avait une minoration de 10 % pendant trois ans jusqu’à l’âge de la décote, ne pouvant pas dépasser 67 ans.
Concernant le cumul emploi-retraite, les assurés cotisaient sans acquérir de nouveaux droits. Dorénavant, à partir du 1er janvier 2024, « les assurés en cumul emploi-retraite intégral pourront bénéficier d’une nouvelle retraite Agirc-Arrco » et ce, dans la limite du plafond annuel fixé par la Sécurité sociale) ».