C’est une proposition faîte par le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, qui veut basculer ce différentiel de 5 points vers la TVA sociale. Comment ? On fait le point.
La TVA sociale est de nouveau mise sur la table. Ce n’est pas la première fois que l’exécutif veut s’attaquer à cette taxe : de Nicolas Sarkozy à Eric Ciotti en passant aujourd’hui par Bruno Le Maire, ce dispositif est de nouveau sur le devant de la scène.
Basculement sur la TVA
C’est lors d’un entretien accordé à Sud-Ouest que Bruno Le Maire a déclaré vouloir réduire l’écart entre salaire brut et salaire net grâce à ce nouveau dispositif.
Dans le détail, cette réforme devrait permettre de diminuer les cotisations patronales et salariales d’un côté, tandis que de l’autre, l’exécutif augmenterait le taux de TVA.
Le ministre de l’Économie plaide vers un basculement de 5 points de la fiscalité du travail vers celle de la consommation, ce qui représenterait un somme de 60 milliards €.
Un coup de pouce pour les exportateurs
L’effet recherché est bien entendu d’augmenter le montant du salaire net.
Ce mécanisme aura un effet sur la compétitivité des prix, comme le souligne Nicolas Doze, éditorialiste économique sur BFMTV : « Cela va favoriser les exportateurs et cela va faire payer les produits qui entrent ».
De plus, si les produits importés sont plus chers, cela va avantager la consommation de bien nationaux.
Vers une hausse des prix ?
Mais si ce mécanisme est mis en place, il risque de favoriser la hausse globale des prix : l’achat de produits importés ne peut être remplacé automatiquement par l’achat de produits nationaux équivalent.
De plus, cette TVA sociale va avoir des effets délétères chez les ménages les plus modestes, car leur part de budget consacré en consommation de biens de première nécessité est beaucoup plus importante.
Bruno Le maire se veut donc prudent : “Je ne prétends pas que cela soit la seule solution et elle peut être améliorée”.