Alors que les prix de gros en Europe sont en chute depuis plusieurs mois, que peuvent espérer les consommateurs français ?
Depuis dix-huit mois, c’est une grosse chute de tarifs qui s’opère sur le marché de gros de l’électricité en Europe. De plus de 1 000 euros le mégawattheure en août 2022, ils sont aujourd’hui descendus entre 70 et 80 euros le mégawattheure.
Plusieurs facteurs
Plusieurs explications à cela : tout d’abord la stagnation économique en Europe avec une demande faible, et l’augmentation de l’efficacité énergétique dans tous les secteurs grâce à la rénovation des bâtiments.
Un hiver particulièrement doux cette année, avec une faible demande, a aussi accentué le phénomène.
Stagnation
Alors que le régulateur RTE tablait sur une hausse de la consommation d’électricité de 30 % pour 2025, on en est encore loin. Car depuis 2008, la consommation d’électricité en France a stagné et même diminué en 2022.
Le prix de l’électricité est souvent corrélé par le coût du gaz naturel. Or, depuis 2022, le gaz naturel liquéfié (GNL) américain, est importé massivement en Europe.
C’est principalement du gaz de schiste, avec la découverte de nouveaux gisements dans l’Est de la Méditerranée qui ont contribué à stabiliser voire faire baisser le coût de cette énergie.
Biasse, si les acteurs jouent le jeu
Cette baisse des tarifs est une aubaine pour les particuliers en France. À condition que les fournisseurs et l’ État jouent le jeu et ne profitent pas de la période pour augmenter les taxes.
Les entreprises, elles, peuvent respirer financièrement et envisager de nouveaux investissements.