La mise à disposition des jeunes d’un outil d’épargne à la fois avantageux et tourné vers l’avenir écologique représente un pas significatif vers la promotion de la transition écologique et de l’autonomie financière des nouvelles générations. La France observe avec attention le lancement imminent du Plan d’épargne avenir climat (PEAC), qui sera disponible dès le 1er juillet 2024. Cet instrument d’épargne, réservé aux moins de 21 ans, assure non seulement des rendements potentiellement plus élevés que ceux du Livret A, mais aussi une orientation vers des investissements soutenant l’industrie verte. Alors, quels sont les contours de ce nouveau produit d’épargne ?
Présentation du plan d’épargne avenir climat (PEAC)
Issu de la loi du 23 octobre 2023 relatant de l’industrie verte, le PEAC s’adresse à un public jeune, avec un âge limite d’adhésion fixé à 21 ans. Selon le ministre de l’Économie Bruno Le Maire, l’objectif est double : favoriser le financement de projets publics vertueux pour l’environnement et inscrire la jeunesse dans une démarche active de transition climatique.
Un plafond d’investissement est prévu, à l’image du Livret A, s’élevant à 22 950 euros, hors intérêts. Pourtant, contrairement au Livret A, les rendements du PEAC ne seront pas figés par une décision étatique. Ils varieront selon les produits choisis et se baseront sur l’acquisition d’obligations vertes et de fonds labellisés Greenfin ou ISR. Cette particularité implique un risque : celui de voir le capital fluctuer en fonction des performances environnementales des entreprises.
L’engagement envers l’environnement et la fiscalité avantageuse
Si le nouveau dispositif séduit par son rendement potentiellement plus élevé, ses contraintes se doivent d’être prises en compte. En effet, l’argent investi dans le PEAC ne sera pas disponible avant la majorité de l’enfant, sauf cas particuliers comme le décès d’un parent proche ou l’invalidité du mineur bénéficiaire. Une fois la barre des 18 ans franchie, des retraits partiels pourront être effectués, à condition que le plan ait plus de cinq ans. Néanmoins, un retrait mettra fin à la possibilité de procéder à des versements ultérieurs.
La fiscalité est un autre point fort du PEAC : les gains générés par ce plan seront entièrement détaxés d’impôts sur le revenu et de prélèvements sociaux, plaçant le PEAC comme un outil d’épargne attractif sur le plan financier.
Face à l’intérêt croissant pour les enjeux liés au développement durable, le PEAC pourrait se révéler être un vecteur important de sensibilisation des jeunes à la finance éthique et responsable. Reste à observer l’accueil des potentiels investisseurs face à cette nouveauté sur le marché de l’épargne. Pour sa part, l’impact concret du PEAC dans le financement des initiatives éco-responsables constitue une promesse à suivre de près.