Alors que l’inflation continue de jouer les trouble-fêtes dans l’économie, le gouvernement a précisé les contours de ce qui attend les salariés au salaire minimum dès le début de l’année prochaine.
Un Smic en légère progression
À partir du 1er janvier 2024, le salaire minimum interprofessionnel de croissance (Smic) va connaître une hausse de 1,13%, portant le montant brut mensuel pour un travail à temps plein à 1.766,92 euros. Cette modification s’inscrit dans la suite des réajustements annuels et correspond à une augmentation nette mensuelle de 15,62 euros pour les salariés concernés, établissant le Smic mensuel net à 1.398 euros contre 1.383 euros actuellement pour 35 heures de travail hebdomadaire. Le salaire horaire brut passera quant à lui de 11,52 à 11,65 euros.
L’ajustement du Smic est le fruit d’une formule de calcul qui prend en considération l’inflation perçue par les 20% des ménages aux revenus les plus modestes, ainsi que la moitié du gain de pouvoir d’achat des salaires de base des ouvriers et employés. Il est intéressant de noter que, dans le rapport précédent du groupe d’experts sur le Smic, une augmentation de l’ordre de 1,7% avait été envisagée. Néanmoins, la publication des données sur l’inflation en novembre, affichant 3,5% sur un an, a entraîné une révision de cette estimation à la baisse.
Pouvoir d’achat et contexte économique
Cette revalorisation du Smic survient dans un contexte économique délicat, où l’inflation impacte significativement le pouvoir d’achat des Français. Il s’agit ici de la huitième augmentation du salaire minimum depuis 2021, reflétant les efforts du gouvernement pour soutenir les travailleurs les moins bien rémunérés face à la hausse des prix.
La Dares (Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques) signale que quelque 3,1 millions de salariés étaient rémunérés au Smic en janvier 2023, représentant 17,3% de l’ensemble des salariés en France.
Tandis que cette augmentation du Smic semble modeste, elle s’inscrit dans une série de mesures prises par le gouvernement pour lutter contre l’érosion du pouvoir d’achat. La façon dont elle sera perçue par les travailleurs et son impact réel sur leur quotidien restent cependant à observer dans les mois à venir.