Un cycle de négociations vient de commencer entre les partenaires sociaux et l’Agirc-Arrco. En jeu : la suppression du malus de 10 %.
Retraite complémentaire : un malus de 10 %
Syndicat et patronat vont devoir s’accorder d’ici début octobre sur les nouvelles modalités du régime complémentaire Agirc-Arrco. Au centre des débats, la suppression du bonus-malus. Car, depuis 2019, le régime complémentaire des salariés du privé a mis en place un coefficient de solidarité, appelé aussi bonus-malus. Le principe est que pour les actifs qui prennent leur retraité à l’âge de leur taux plein, voient leur pension complémentaire minorée de 10 % pendant trois ans. Pour éviter cette pénalité, le salarié doit travailler un an de plus.
La hausse est de 10 % si vous travaillez deux ans de plus que votre âge légal de taux plein, de 20 % pour un report de trois ans et 30 % pour quatre années supplémentaires.
Retraire complémentaire : les syndicats unis
Mais si ce dispositif a été mis en place alors que l’âge légal de 62 ans, quand sera-t-il avec l’entrée en vigueur de l’âge légal à 64 ans ? Premier indice, la santé financière du régime s’est nettement améliorée comparée à 2019, alors que les prévisions prévoyaient du rouge pendant plusieurs années. En 2022, l’Agirc-Arrca a enregistré un résultat technique de 5,6 milliards €.
Aucune décision n’a été prise pour l’instant, si les syndicats sont vent debout contre le maintien de ce malus, le patronat est moins clair. « Tout ce qui pourra évoluer doit être regardé à la lueur de l’équilibre financier sur la période 2023-2026 », glisse Diane Deperrois du Medef. En 2022, 42% des nouveaux retraités subiront un malus de 10% sur leur retraite complémentaire. Réponse au plus tard le 4 octobre.