Une étude récente met en lumière la condition financière des dirigeants de très petites entreprises et petites et moyennes entreprises (TPE-PME) en France. Les résultats invalident l’image souvent perçue du patron bénéficiant de rémunérations élevées, soulignant au contraire que de nombreux entrepreneurs peinent à atteindre même le salaire minimum.
Des revenus inférieurs au smic pour une partie des dirigeants
La Confédération des PME (CPME) a publié une enquête qui révèle des chiffres quelque peu surprenants : un patron de TPE-PME sur cinq perçoit une rémunération mensuelle nette inférieure à un smic. En d’autres termes, moins de 1400 euros sont versés à ces entrepreneurs, ce qui déconstruit l’idée que tous les chefs d’entreprise sont grassement rémunérés.
Un éventail de revenus varié parmi les entrepreneurs
L’étude de la CPME indique que pour 31% des personnes interrogées, le salaire se situe entre 1400 et 2600 euros par mois, tandis que 25% touchent entre 2600 et 4000 euros. Enfin, 25% des dirigeants de TPE-PME ont des revenus qui dépassent les 4000 euros mensuels.
Un rappel des réalités économiques
La CPME a saisi l’occasion pour rappeler les défis auxquels sont confrontés les chefs d’entreprise, surtout dans le contexte économique instable actuel. Cette étude met l’accent sur la complexité des activités des TPE-PME, qui, contrairement aux grandes entreprises, subissent pleinement les conséquences des réglementations accrues et des charges financières.
Méthodologie de l’enquête
L’enquête basée sur un questionnaire en ligne a été conduite du 20 novembre au 17 décembre 2023. Elle a recueilli 1331 réponses auprès des entreprises membres de la CPME. Ces données viennent alimenter le débat sur la perception des revenus des dirigeants des petites et moyennes structures en France.
Le smic, quant à lui, a été revalorisé de 1,13% au 1er janvier, passant à 1398,69 euros net par mois suite à la hausse des prix. Cette augmentation illustre encore l’écart entre le coût de la vie et la rémunération des petits entrepreneurs.