Voici le montant où l’argent cesse de rendre heureux, et c’est surprenant…

homme heureux avec ses billets

Combien faut-il gagner pour être heureux ? La question fascine psychologues et économistes depuis des décennies. Si l’argent permet d’éviter les soucis du quotidien, les études montrent qu’au-delà d’un certain revenu, le bonheur cesse d’augmenter. Le bien-être, lui, dépend alors de tout autre chose.

Quand l’argent apaise, mais ne comble pas

Disposer d’un compte en banque confortable aide à payer ses factures, se loger, se nourrir et se détendre. En somme, l’argent supprime les angoisses liées au manque. Mais passé un certain niveau de confort, les chercheurs constatent que le gain de bonheur stagne, comme si la satisfaction atteignait un plafond invisible.

La spécialiste en préparation mentale Aurélie Lamy, interrogée par L’Ardenais, explique que « nous n’accordons pas la même valeur à l’argent selon sa provenance ». Autrement dit, un gain inattendu, comme une victoire au loto, procure une joie intense mais brève, alors qu’un revenu régulier est perçu comme banal, voire acquis.

Le chiffre qui marque la limite du bonheur

Deux économistes américains, Daniel Kahneman et Angus Deaton, ont tenté de quantifier ce phénomène. Leur étude de 2010 situait le seuil du bien-être à 75 000 dollars par an, soit le niveau de revenu où le bonheur cessait d’augmenter malgré la richesse.
Treize ans plus tard, une nouvelle étude publiée en 2023 a revu cette limite : pour la majorité des personnes, le pic de satisfaction se situerait désormais autour de 100 000 dollars annuels. Gagner davantage n’améliorerait donc plus le ressenti global de bonheur, même si cela permet d’accéder à plus de confort matériel.

En France, le même constat

Les données de l’Insee confirment cette tendance à l’échelle nationale. Les 5 % les plus modestes, vivant avec environ 800 € par mois, évaluent leur satisfaction de vie à 6,4 sur 10. Les ménages gagnant environ 2 100 € mensuels atteignent 7,5 sur 10. En revanche, les 1 % les plus aisés, avec plus de 6 500 € par mois, n’obtiennent qu’un léger gain, à 7,6 sur 10.
Autrement dit, l’argent fait le bonheur… mais seulement jusqu’à un certain point. Au-delà, les différences s’effacent.

Le véritable moteur du bonheur n’est pas financier

L’argent offre la stabilité, mais il ne nourrit pas ce que les chercheurs appellent le bien-être émotionnel. Une fois les besoins vitaux assurés, le bonheur dépend de facteurs non matériels :

  • la qualité des relations humaines,
  • le sentiment d’utilité au travail ou dans la société,
  • et la capacité à se réaliser personnellement.

Le bonheur ne s’achète donc pas : il se construit. Et si la richesse permet d’enlever certains obstacles, elle ne garantit ni la paix intérieure, ni l’épanouissement.

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