Un projet de loi européen veut instaurer des contrôles de santé réguliers. On fait le point.
Zéro victime en 2050 ?
C’est une révolution qui va changer la vie des automobilistes. Le parlement européen va mettre au vote à Bruxelles au vote un texte imposant une visite médicale lors de l’obtention du permis de conduire et tous les 15 ans, un check-up à la date d’échéance du permis. Le vote est prévu les 27 et 28 février 2024.
L’exécutif européen présente cette réforme comme le prix de la liberté, mais aussi de la sécurité. Ce que confirme la députée européenne, Karima Delli : « Il y a 20 000 morts par an en moyenne sur les routes des pays membres, il faut réduire ce chiffre de moitié et même tendre vers zéro victime d’ici 2050 ».
Seule solution pour elle : remettre à plat la directive 1986 sur les permis de conduire européens. Le texte présenté aux 27 précise que la visite médicale doit démontrer l’aptitude du conducteur à prendre le volant, après avoir passé avec succès des tests de vue ou de l’ouïe. Les réflexes seront aussi évalués.
En cas de succès aux tests passés, le conducteur se verra remettre un certificat médical à conserver dans la boîte à gants. Auparavant, chaque État membre devra retranscrire cette directive dans son droit national. La France devra le faire dans un délai raisonnable.
Les bons chiffres de l’Italie
Mais les difficultés risquent de vite apparaître entre le manque de médecins et d’inspecteurs du permis sur le territoire français. Karima Delli, elle, préfère souligner les bons chiffres de l’Italie où ce système est en place depuis plusieurs années. Et les chiffres publiés par Bruxelles semblent lui donner raison : 3240 morts sur les routes de la péninsule en 2022 contre 3356 dans l’Hexagone.
Reste la question du coût : l’examen sera-t-il pris en charge par l’automobiliste ou son assurance ? Mystère à ce jour…