Les chiffres sont vertigineux et ce n’est que le début. Voici à quel point les transactions se raréfient.
Avec la hausse du taux des crédits immobiliers et un contexte inflationniste, les acheteurs se font rares.
Chute immobilière : des causes connues
Les notaires de France viennent de publier leurs derniers chiffres, dévoilés par Capital : en mai 2023, les notaires recensaient à peine plus d’un million de transactions sur les 12 mois précédents (1,029 million exactement), contre 1,177 million en mai 2022. Soit une chute de plus de 12% ! Le printemps n’a pas permis d’inverser la tendance alors que c’est d’habitude une période faste. Et ce n’est peut-être qu’un début.
Les notaires détaillent les causes de cette chute : « La détérioration des volumes est à relier directement au contexte inflationniste et à la hausse marquée et rapide des taux d’intérêt ». Il faut dire que les taux des crédits moyens s’approchent désormais des 4 % sur 20 ans auprès des courtiers contre à peine plus de 1 % au début 2021.
Chute immobilière : fin de l’âge d’or
Conséquence, moins d’acheteurs solvables pour un nouvel achat. Et la fin de la période d’or de l’immobilier semble devant nous : à la suite du Covid, 2021 et 2022 avaient été particulièrement fastes, les habitants des grandes villes cherchant un extérieur, voire un jardin.
Cependant, les volumes de vente restent élevés en compilant les transactions depuis 2016. Ce sont des chiffres annuels et malgré la baisse depuis le pic d’août 2022, les transactions restent relativement nombreuses. Paradoxalement, les prix, eux, continuent de grimper : en Auvergne-Rhône-Alpes, le prix des maisons et des appartements a flambé de 12.5 % en un an. En Occitanie, + 10.8 % sur 12 mois. Comptez un peu plus de 4 000 euros au m2 pour acheter un bien à Toulouse. La Bretagne referme ce podium des régions où le marché immobilier a le plus augmenté en 2022, soit + 10.5 % en moyenne.