Travailler à temps partiel risque-t-il de nuire gravement à votre retraite ?

Travail des seniors. @Adobe

Face à la complexité des règles régissant la retraite, la question de l’impact d’une carrière à temps partiel sur les droits à la retraite est souvent soulevée par les travailleurs. De nouvelles clarifications ont été apportées, permettant d’évaluer les incidences tant sur la validation des trimestres que sur le montant de la retraite.

Validation des trimestres et temps partiel

Les cotisations retraite, et donc la validation des trimestres, dépendent non pas de la durée de l’activité mais plutôt des revenus générés. Pour qu’un trimestre soit validé, il est nécessaire d’avoir cotisé sur la base de 150 heures de SMIC horaire brut. Ainsi, même à temps partiel, les travailleurs peuvent valider l’intégralité des quatre trimestres dans l’année si leurs rémunérations le permettent. Mais, si le revenu annuel n’atteint pas le seuil requis pour quatre trimestres, cela peut conduire à un nombre de trimestres validés moindre, voire à une décote si le total des trimestres est insuffisant pour une retraite à taux plein.

Influence du temps partiel sur le montant de la retraite

La retraite est calculée sur les 25 meilleures années de revenus. Par conséquent, si le temps partiel se manifeste pendant une durée significative de la carrière, les années à temps plein risquent d’être moins nombreuses, impactant ainsi négativement le montant de la pension. Cela implique une diminution du salaire de référence, et donc une pension plus basse par rapport à une carrière complète à temps plein.

Retraite complémentaire et temps partiel

En ce qui concerne la retraite complémentaire Agirc-Arrco, les points acquis pendant une période de temps partiel sont proportionnels aux cotisations versées. Si le travailleur cotise moins en raison d’une réduction du temps de travail, le nombre de points accumulés pendant ces périodes sera naturellement inférieur à celui d’une période à temps plein.

Changements induits par la réforme des retraites

La réforme des retraites de 2023 a entraîné des modifications notables. L’âge légal du départ à la retraite a été repoussé de 62 à 64 ans et, par conséquent, l’âge pour une retraite progressive a également été décalé. Pour les travailleurs souhaitant bénéficier d’une retraite progressive, il est désormais nécessaire d’attendre jusqu’à 62 ans avant de pouvoir réduire leur activité professionnelle tout en percevant une partie de leur pension.

La retraite progressive, un dispositif permettant de combiner temps partiel et début de retraite, exige de remplir trois conditions :
– Avoir une activité à temps partiel entre 40 % et 80 % d’un temps complet.
– Avoir validé un minimum de 150 trimestres de durée d’assurance.
– Avoir atteint l’âge requis pour la retraite progressive.

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