Alors que les retraités du privé espéraient un coup de pouce bienvenu pour leur pouvoir d’achat, la revalorisation des pensions complémentaires Agirc-Arrco prévue pour le 1er novembre 2025 s’annonce particulièrement faible. En cause : une inflation plus modérée que prévue, qui limite les marges de manœuvre du régime.
Une revalorisation technique, mais peu favorable
Chaque automne, la retraite complémentaire versée par l’Agirc-Arrco est réévaluée. Ce réajustement, censé compenser la perte de pouvoir d’achat liée à l’inflation, dépend d’un calcul strict : il tient compte des prix à la consommation, tout en appliquant une réduction de 0,4 point pour préserver les équilibres financiers du système.
En 2025, l’équation est particulièrement défavorable : l’Insee, dans son estimation publiée le 18 juin, prévoit une inflation hors tabac de +0,9 %. Ce chiffre devient donc le plafond théorique de la revalorisation. Mais en tenant compte de la décote obligatoire, la hausse pourrait se limiter à +0,5 %.
Une décision attendue dans les prochaines semaines
Le conseil d’administration de l’Agirc-Arrco doit trancher entre fin septembre et début octobre : soit il applique la décote, soit il choisit d’octroyer la hausse maximale autorisée, soit +0,9 %. Mais dans les deux cas, la progression restera inférieure à l’inflation perçue par les ménages, bien que conforme à la réglementation actuelle.
En parallèle, la pension de base des retraités du privé, versée par la Carsat, pourrait connaître une hausse plus significative au 1er janvier 2026, aux alentours de +1 %, accentuant ainsi l’écart entre les deux régimes.
Versement effectif début novembre
Même si la date officielle de revalorisation est fixée au 1er novembre, le paiement réel interviendra le lundi 3 novembre 2025, le 1er tombant un samedi. Voici les autres échéances prévues pour le versement des pensions complémentaires tout au long de l’année :
Même si la date officielle de revalorisation est fixée au 1er novembre, le paiement réel interviendra le lundi 3 novembre 2025, le 1er tombant un samedi. Voici les autres échéances prévues pour le versement des pensions complémentaires tout au long de l’année :
- Janvier : jeudi 2
- Février : lundi 3
- Mars : lundi 3
- Avril : mardi 1
- Mai : vendredi 2
- Juin : lundi2
- Juillet : mardi 1
- Août : vendredi 1
- Septembre : lundi 1
- Octobre : mercredi 1
- Novembre : lundi 3
- Décembre : lundi1
Une règle qui ne laisse que peu de marge
Depuis l’accord du 5 octobre 2023, la méthode de revalorisation est verrouillée. Impossible d’aller au-delà de l’inflation, ni de rattraper un éventuel décalage si celle-ci s’avère sous-estimée. Et surtout, aucune baisse de pension n’est autorisée, même en cas de déflation. Si ce cadre garantit une certaine stabilité, il laisse peu d’espace pour des gestes volontaristes.