Alors qu’une vague de vérifications inédites est lancée, des milliers de retraités du régime Agirc-Arrco risquent de voir leur pension suspendue. Objectif affiché : lutter contre la fraude. Mais sur le terrain, l’inquiétude monte, notamment chez les retraités résidant à l’étranger.
Une procédure obligatoire pour prouver son existence
Chaque année, les retraités résidant à l’étranger doivent transmettre à l’Agirc-Arrco un certificat de vie (ou certificat d’existence) afin de confirmer qu’ils sont toujours en vie. Ce document, exigé par les caisses de retraite, permet de prévenir les versements indus, notamment lorsqu’un décès n’a pas été signalé.
Si ce justificatif n’est pas fourni dans les délais indiqués — en général sous 45 jours —, le versement de la pension est suspendu jusqu’à réception du document. Cette mesure, bien que stricte, fait partie des dispositifs légaux de contrôle de l’Agirc-Arrco pour sécuriser les paiements.
Une lutte renforcée contre la fraude à l’étranger
La Cour des comptes a récemment alerté sur les
risques de fraude concernant les pensions versées à l’étranger, en
particulier dans certains pays où les contrôles administratifs sont
plus difficiles à effectuer.
Selon ses recommandations, les caisses de retraite sont encouragées
à renforcer leurs vérifications, notamment par des
contrôles physiques ponctuels en partenariat avec les
autorités locales ou des prestataires de confiance.
Ces initiatives ne visent pas un pays en particulier, mais l’Algérie, le Maroc et la Tunisie figurent parmi les États où résident le plus grand nombre de retraités concernés par le dispositif. Les contrôles pourraient y être plus fréquents, sans qu’aucun chiffre officiel — ni quotas annuels — ne soit fixé à ce jour.
Des suspensions temporaires en cas d’absence de réponse
Les cas de suspension de pension concernent
principalement les retraités n’ayant pas renvoyé leur certificat
dans les délais. Une fois le document reçu, le versement est
rétabli rétroactivement.
L’Agirc-Arrco précise que la suspension n’équivaut pas à
une suppression définitive de la pension, mais à une
mesure temporaire de précaution.
L’objectif est clair : s’assurer que chaque euro de cotisation soit versé à un bénéficiaire bien vivant. Cette exigence s’applique également aux pensions de réversion.
Une mesure qui suscite des inquiétudes
Si cette procédure vise la transparence, elle crée aussi une certaine anxiété chez les retraités expatriés. En cas de retard postal, de problème de communication avec la caisse ou de difficulté à obtenir un certificat local, certains peuvent se retrouver sans pension pendant plusieurs semaines.
Des associations de Français à l’étranger demandent ainsi une modernisation des contrôles, notamment via la dématérialisation des certificats de vie ou l’utilisation de systèmes d’identification biométriques sécurisés.
Une politique de vigilance durable
L’Agirc-Arrco s’inscrit dans une logique de meilleure gestion des fonds publics et de lutte active contre la fraude sociale. Ces contrôles devraient se poursuivre dans les années à venir, de manière ciblée et progressive, selon les recommandations des autorités de tutelle.
Pour éviter toute mauvaise surprise, les retraités à l’étranger sont donc invités à vérifier régulièrement leurs messages, courriers et espaces personnels sur le site de leur caisse de retraite afin de répondre sans délai à toute demande de justificatif.


BRAVO, Enfin des contrôles, il est temps de vérifier afin que les gens honnêtes cessent de payer pour les autres.
Enfin des contrôles serieux et pourquoi la CNAV ne
Peut elle pas si aligner ?