Vous avez cotisé toute votre vie en pensant qu’une pension à la hauteur de vos efforts vous attendait ? En 2025, une règle discrète pourrait briser cet espoir, même pour les plus hauts revenus.
Une limite légale qui ne dit pas son nom
Ils sont nombreux à découvrir, parfois trop tard, que leur retraite de base est plafonnée, quoi qu’il arrive. Même en ayant accumulé 172 trimestres de cotisations et perçu un excellent salaire tout au long de leur carrière, certains futurs retraités se retrouvent face à un plafond qu’ils ne pourront jamais franchir.
Ce plafond, défini par la Sécurité sociale, fixe un montant maximum que la pension de base ne peut dépasser. Ce n’est pas une nouveauté… mais en 2025, son montant a été actualisé, et il impacte directement les nouveaux retraités du secteur privé.
Le chiffre à retenir : 1 962,50 € par mois. Et pas un centime de plus.
En 2025, le Plafond Annuel de la Sécurité Sociale (PASS) atteint 47 100 € bruts, soit 3 925 € par mois. La pension de base, quant à elle, ne peut légalement excéder 50 % de ce montant mensuel, soit 1 962,50 € brut par mois.
Même avec une carrière complète et un salaire élevé, la pension versée par la Cnav ou la Carsat ne dépassera jamais ce seuil.
Privé vs public : des règles de calcul qui creusent l’écart
Ce plafond concerne exclusivement les pensions de base des salariés du privé. Les fonctionnaires et certains régimes spéciaux échappent à cette contrainte directe. Une différence de traitement qui alimente les frustrations, surtout chez ceux qui découvrent cette règle au moment de préparer leur départ.
- Salariés du privé : pension basée sur la moyenne des 25 meilleures années
- Fonctionnaires : calculé sur les 6 derniers mois de traitement, souvent plus favorables
Cette disparité explique pourquoi, à revenu égal, deux retraités issus de statuts différents peuvent percevoir des montants très éloignés.
L’impact réel : des carrières longues… pour une pension plafonnée
Prenons un exemple : un cadre ayant cotisé pendant plus de 40 ans, avec des revenus confortables, peut logiquement s’attendre à une retraite à la hauteur de ses efforts. En réalité, sa pension de base sera identique à celle d’un salarié dont le salaire approchait simplement le plafond de la Sécurité sociale.
Une injustice ? Peut-être. Une réalité ? Assurément.
Ce système vise à assurer une forme d’équité… mais il impose surtout une limite que beaucoup ignorent jusqu’au dernier moment.
Comment compenser cette limite ?
Pour ceux qui souhaitent garantir un revenu plus élevé à la retraite, il est impératif d’agir bien avant le départ :
- Misez sur la retraite complémentaire AGIRC-ARRCO, qui n’est pas soumise au même plafonnement.
- Ouvrez un PER (Plan Épargne Retraite) ou d’autres produits d’épargne individuelle.
- Consultez régulièrement votre relevé de carrière et vos projections pour éviter les mauvaises surprises.
Bonus et coups de pouce : ce que vous pouvez encore espérer
Malgré cette règle stricte, certains bénéficient de majorations :
- 10 % supplémentaires pour les parents ayant élevé trois enfants ou plus
- Surcote pour les carrières prolongées au-delà de l’âge légal
- Pensions de réversion en cas de décès du conjoint
Ces éléments peuvent améliorer le revenu total à la retraite, mais ils ne lèvent pas le plafond imposé sur la pension de base.