En début de mois d’avril 2024, les prix de l’électricité sont passés en négatif en France. On vous explique pourquoi.
Les mauvaises nouvelles s’enchaînent du côté des prix de l’énergie. Après une flambée exceptionnelle pendant la crise, c’est maintenant celui des prix négatifs qui préoccupe les professionnels du secteur, explique La Tribune.
Une contribution au réseau qui dépend de la météo
En cause ? Dans le monde, de plus en plus d’énergies renouvelables intermittentes sont installées. Résultat ? La contribution au réseau électrique dépend de la météo, ce qui entraîne une surabondance à certaines heures de la journée avec des phénomènes comme le vent ou le soleil… mais produit l’effet inverse lors des pics de consommation. Avec des prix de plus en plus volatils.
Cela a donné en France, alors que le vent soufflait copieusement, des prix qui sont passés en négatifs ce lundi 1er avril 2024 dès 14 heures, indique La Tribune. Tout cela, en raison d’une offre excédentaire d’électricité par rapport à la demande.
Pas une bonne nouvelle pour le consommateur
Conséquence, de nombreux champs d’éolienne se sont découplées du réseau, la puissance énergétique passant de 10 gigawatts (GW) à seulement 5 GW, selon les chiffres officiels de RTE (Réseau de transport d’électricité).
De plus, c’est loin d’être une bonne nouvelle pour le consommateur final, car l’électricité ne se stockant pas à grande échelle, les prix tombent au-dessous de zéro en période de forte production pour les renouvelables et lors de faibles périodes de consommations.
Mais les centrales au gaz, et dans une moindre mesure les centrales nucléaires, continuent de soumettre des offres négatives sur le marché pour éviter les coûts de redémarrage.
« Ce que le consommateur gagnera quand les prix sont négatifs, il le perdra à travers la compensation au producteur. Celui-ci vendra d’ailleurs toujours au même prix quel que soit les cours du marché, puisque l’Etat lui paie la différence entre ces cours et un niveau prédéfini dans le contrat », explique l’économiste Jacques Percebois, spécialiste du marché de l’électricité.
Le consommateur n’en ressort donc pas gagnant.