La pression financière s’intensifie pour les locataires. Alors que les loyers connaissent déjà une flambée dans tout l’Hexagone, le gouvernement a discrètement validé une mesure qui alourdira encore leurs charges : les frais d’agence immobilière vont augmenter à partir du 1er janvier 2026.
Un marché en crise : moins d’offres, plus de demandes
La recherche d’un logement s’apparente aujourd’hui à un véritable parcours du combattant, surtout dans les grandes villes. D’après l’agence Bien’ici, la demande de logements a grimpé de 9,5 % au deuxième trimestre 2025, tandis que l’offre chutait de 6 %. Une situation qui rend quasiment introuvables les petites surfaces, particulièrement recherchées par les étudiants et jeunes actifs.
Cette raréfaction s’explique par deux phénomènes majeurs :
- L’interdiction de louer les logements classés G au DPE depuis janvier 2025, ce qui a retiré du marché des centaines de milliers d’appartements.
- Le recul de la construction neuve, plombée par des normes écologiques strictes et l’explosion des coûts de chantier.
Des loyers en hausse continue
À cette crise d’offre s’ajoute une flambée des loyers. Selon l’Agence nationale pour l’information sur le logement (ANIL), ils ont augmenté en moyenne de 3 à 4 % sur un an, bien au-dessus de l’inflation. Pour de nombreux ménages, cette progression représente déjà une lourde charge mensuelle.
Les frais d’agence bientôt revalorisés
Jusqu’ici, les honoraires facturés aux locataires par les agences étaient encadrés par la loi Alur (2014) :
- 12 €/m² en zone très tendue,
- 10 €/m² en zone tendue,
- 8 €/m² ailleurs.
Mais ces plafonds n’avaient pas bougé depuis dix ans. Les professionnels du secteur réclamaient une révision annuelle, comme le prévoit pourtant la loi, en fonction de l’indice de référence des loyers (IRL).
Leur demande a fini par aboutir : le 17 juillet 2025, le ministère du Logement a publié un arrêté officialisant cette revalorisation.
Quel impact pour les locataires ?
Concrètement, dès le 1er janvier 2026, les honoraires augmenteront de 1,4 %, soit le niveau de l’IRL pour 2025. Exemple : à Paris, en zone très tendue, louer un appartement de 40 m² coûtera 487 € de frais d’agence au lieu de 480 €, soit 7 € supplémentaires.
Si la somme peut sembler symbolique, elle s’ajoute à une facture déjà alourdie par la hausse des loyers et la rareté des biens. Une nouvelle preuve que pour des millions de Français, se loger devient un luxe.

