C’est une étude étonnante, alors que les députés ont voté un « bouclier loyer » pour contenir les hausses : jamais les augmentations de loyer pour les studios n’ont été aussi importantes dans les grandes villes de France.
Loyer des studios : une surchauffe généralisée
Louer un studio coûte de plus en plus cher en France, si l’on se réfère à la dernière étude de PriceHubbe sur le secteur, rapporté par BFM Business : Nice, Paris, Brest et Bordeaux voient leurs tarifs de location exploser alors que la demande locative reste toujours plus forte que l’offre. On note ainsi, en un an, une hausse de +6,6 % dans la capitale des Alpes-Maritimes, +6,5 % pour la Ville lumière et + 6,2 % pour Brest et Bordeaux.
Dans ce sillage, d’autres villes ont connu de belles surchauffes sur les loyers des studios en un an : + 4,8 % à Strasbourg, +4,6 % à Marseille, + 4,2 % à Nantes ou encore +4 % à Lille et Montpellier. Même Lyon n’y échappe pas avec un +3,3 %.
Loyer des studios : que dit la loi ?
Des chiffres d’autant plus étonnants que fin juillet 2022, les députés avaient adopté une loi visant à encadrer les hausses. Elle consistait dans la mise en place du « bouclier loyer », une mesure qui a été prolongée jusqu’au 31 mars 2024. Une décision publiée au Journal officiel le samedi 8 juillet 2023.
Mais, cela n’a pas été suffisant visiblement. Car les hausses de loyers doivent être plafonnées à 3,5 % jusqu’à fin mars 2024 « afin de limiter l’impact de la forte inflation sur les hausses de loyer et de rendre prévisibles les dépenses que les ménages consacrent à leur logement ». Cela ne s’est pas traduit concrètement dans les faits.